fister Depuis bientôt 10 ans, Fister enquille les EPs, les splits (avec Primitive Man ou Dopethrone entre autres) et les albums (c'est le quatrième), les natifs du Missouri ne prennent pas de vacances et se complaisent à nous farcir les oreilles avec un sludge-doom poisseux qui s'étale autant qu'il peut. Sur ce No spirit within, les deux petits titres sont particuliers, le premier sert d'intro en son clair pour donner plus de poids à "Disgraced possession" alors que "Heat death" sonne comme un larsen lancinant au milieu de deux énormes titres bien boueux. Le trio de St-Louis ne lésine pas sur la saturation et les ambiances outre-tombesques et même s'il annonce un opus "sans esprit", j'ai du mal à y croire parce qu'entre l'artwork et l'atmosphère, il semble clair (et c'est bien le seul truc "clair") qu'ils ne sont pas que trois à produire cela. Une vieille goule, un rougarou qui passait par là ou un esprit enfermé dans la table de mixage doit hanter certains titres complètement habités par le Malaise. Les amateurs de doom caverneux ont donc le droit à leur nouvelle grosse dose de Fister, ceux qui hésitent à écouter ce style feraient mieux de commencer avec un combo moins extrême dans ses choix...