Fantômas est une des créatures de Mike Patton, monsieur Mike Faith No More Patton. Initiateur en partie d'une nouvelle façon de chanter le métal, ce personnage parmi les plus respectés de la jeunesse métal (qu'il n'hésite pas à renvoyer à ses études, haïssant proprement toute la vague néo) s'est entouré de Dave Lombardo (ex-Slayer), de Buzz Osborne (Melvins) et de Trevor Dunn (Mr Bungle) pour cet anti-projet qui a bien rapport avec notre Fantômas à nous... En 1999, ils livrent un livre (ahah) : Amenaza al Mundo. 30 pages de délires discontinus et incompréhensibles qui mettront une claque à une partie du monde, l'autre partie restant dubitative. Avec Mr Bungle (autre projet de Mike), le délire est plus doux, plus poussé, avec Tomahawk (son dernier bébé), il se transforme en chantre du psyké-rock'n'roll... laissant à Fantômas l'angoisse, le froid et le bottage de cul massif.
Infos sur Fantômas
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Et ça tu connais ?
Rubrique :
Tomahawk
Un casting de fous furieux au service du "General" Patton...
Rubrique :
Peeping Tom
Le projet le plus mainstream de l'inclassable et inconoclaste Mr.Patton....
Fantômas discographie sélective
dvd :
Live from London
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Liens Internet
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Biographie > je suis Fantômas !
Fantômas / Chronique DVD > Live from London
"IL" est là..., le fantasme absolu de bon nombres d'adepte du genre, de tout un pan de la musique dite indépendante et expérimentale qui s'offre une collaboration de très grande classe pour un show phénoménal à la mise en scène étudiée. The Fantômas Melvins Big Band, autrement dit Fantômas vs (The) Melvins sur une même scène, dans un set aux ambiances narcotiques, formant une véritable bulle temporelle dans laquelle s'accouple sans hésitation, délires punk, pattoneries démentes et "drum battles" fulgurantes. Un Mike Patton complètement habité par le rôle, un King Buzzo Osborne en pantalon de pyjama (si si) et toujours son inimitable champignon atomique qui lui sert de coupe de cheveux et une belle brochettes de musiciens plus qu'accomplis : le casting est ici quasi hors norme avec notamment un Dave Lombardo (Slayer, Grip Inc.) des grands soirs. Elucubrations électriques, un duo de batteurs qui s'éclatent derrière les fûts, trouvailles sonores en tous genre, les zikos se lâchent et comme attendu, font montre d'une virtuosité technique absolument implacable. Pas besoin d'être un mordu des deux groupes pour apprécier, le mélomane lambda sera de toutes les façons scotché une fois passés les premiers réglages.
Derrière ses consoles ou son micro, Patton, qui cannibalise un peu tous les regards, assure pendant que derrière, les décibels s'entrechoquent dans des éclats punk aux tendances hardcore. Les autres musiciens étant très statiques, on sent qu'il y a la clairement une volonté de jouer sur cette dualité entre, Mike Patton, véritable showman averti et les autres, plus en retraits, semblent complètement pris dans leur performance. The Fantômas Melvins Big Band, c'est évidemment un "truc" à part, d'autant que le DVD accentue cette impression par un montage (et quelques ralentis très réussis) qui ajoute au psychédélisme de l'ensemble. Maelström musical, joyeux boxon sonore qui part dans tous les sens, porté par un chanteur aux possibilités vocales quasiment illimitées et un potentiel d'ensemble absolument hors norme, ce DVD se révèle rapidement indispensable pour tout bon amateur de musique un peu barrée qui se respecte.
Fantômas / Chronique LP > Suspended animation
Tu es fan de Ca cartoon le dimanche soir sur Canal+ ? Ce que tu préfères à Noël, c'est l'énième rediffusion des dessins animés de la Warner ? Tu te marres dés que entends "Bip Bip" et que tu vois un coyote tomber dans un ravin, s'exploser sur un rocher et se faire dynamiter ? Alors Suspended animation est pour toi... On ne sait jamais où attendre Fantômas et c'est certainement ce qui fait une partie du charme du combo de Mike Patton, ce nouvel album nous plonge dans l'univers du cartoon avec un festival de bruitages et d'ambiances qui nous rappellent notre jeunesse... Si l'artwork est dans le même esprit, le lascar a mélangé les concepts pour nous découper son oeuvre en autant de journées que celles du mois d'avril 2005, 30 pistes pour 43 minutes, marrant le calendrier mais pas évident de s'y retrouver dans les titres... même si on peut certainement écouter l'album dans le désordre le plus complet... Suspended animation intègre tout ce qu'est capable de faire Fantômas depuis les titres courts où les ambiances s'entrechoquent (atmosphères lourdement crispantes ou délires fugaces) jusqu'aux "reprises" de standards complètement trafiquées. Le combo se déchaîne sur leurs instruments et c'est encore une fois le sampler qui chauffe le plus (ah, ce "dimanche 10 avril"...). On pourrait écrire un paquet de lignes pour décrire le titre dévolu à chaque journée tellement l'agenda de Fantômas est rempli, aujourd'hui (7 avril), il semble qu'on ait préparé un piège puis qu'une course-poursuite se soit engagée, quelques accidents sur le parcours, une accélération de la vitesse et une fin tragique... Ah non, c'était une ruse, la poursuite batterie/guitare reprend de plus belle...
Comparer Fantômas à autre chose n'est pas évident, comparer les albums de Fantômas entre eux n'est pas évident non plus... Mais pour avoir vu quelques fois le groupe en live, je peux me risquer à penser que ce Suspended animation est à la fois leur album le plus réussi et celui avec lequel ils prendront et nous donneront le plus de plaisir en live. Et si on me demande de conseiller une galette pour faire découvrir, le groupe, c'est celle-là, hautement addictive, que je conseillerais. That's all folks !
Fantômas / Chronique LP > Delirium cordia
Pendant que Marylin Manson fait joujou dans les années 30 et qu'Immortal mange ses chauves-souris dans son coin, le vrai satanisme musical ne trouve encore à s'exprimer que sous le cerveau dérangé du génie Mike Patton. Délaissant quelques temps Tomahawk, l'ex-Faith No More retrouve ses compères Buzz Osbourne (Melvins), Dave Lombardo (Slayer) et Trevor Dunn (Mr Bungle) pour une nouvelle partie de jambes en l'air avec les normes en vigueur. Delirium cordia (avant la suite, prévue pour très bientôt), une piste, 70 minutes d'ambiances glauquissimes à souhait où ces moines déchus virevoltent de concert de cloches en ryhtmique tribale, de messe noire angoissante en exactions métalliques. Imagée, dérangée, dérangeante, la musique de Fantômas à tout de la B.O de vos cauchemards préférés. Plus glauque encore que lorsqu'il reprenait à son compte les films d'horreurs sur son The director's cut, Patton fait une nouvelle fois planer le doute sur sa santé mentale sans que l'on ne puisse encore une fois faire autre chose que crier au génie. Un fantôme loin d'être ectoplasmique, un delirium tremens pas si mince que ça. Consistant.
Note d'Oli : dans la même veine déjanté, à écouter : La science des fous de 7Tone et Four stages of cruelty de Sisygambis.
Fantômas / Chronique LP > The director's cut
2 ans après un album totalement novateur et très plébiscité par les fanatiques de Mike Patton, Fantômas remet le couvert avec The director's cut, en revisitant quelques unes des B.O de films les plus marquant des dernières décennies. On connaît l'ouverture d'esprit du quatuor, et ce nouvel opus établit un rapport judicieux et passionant entre le métal le plus sauvage et les univers cinématographique mis en musiques par Nino Rota, Henry Mancini, John Barry, Angelo Badalamenti ou Bernard Herrman (le compositeur attitré d'Alfred Hitchcock)...
On découvre dans cette album que les 2 genres ne sont pas incompatibles. Avec The director's cut, il est inévitablement question de virtuosité, et ceux qui ont assisté à un concert de Fantômas savent de quoi l'on cause ici. Usant de ce que l'univers métal peut contenir de plus angoissant, le quatuor apparie ses reprises de breaks fantomatique et d'atmosphère insanes, faisant régulièrement gicler de gros coup de poings bruitistes et les cris apeurés du chanteur. Passant des ambiences morriconiennes aux turpides sataniques de "Rosemary's baby" avec la aisance que des allusions lynchiennes ("Twin peaks") aux froideurs cadavériques de "Henry, portrait of a serial killer", le groupe qui revendique l'hommage aux musiques plutôt qu'aux films) réussit avec brio l'exercice de style et entérine son statut de groupe métal novateur et inventif.