fantomas delirium cordia Pendant que Marylin Manson fait joujou dans les années 30 et qu'Immortal mange ses chauves-souris dans son coin, le vrai satanisme musical ne trouve encore à s'exprimer que sous le cerveau dérangé du génie Mike Patton. Délaissant quelques temps Tomahawk, l'ex-Faith No More retrouve ses compères Buzz Osbourne (Melvins), Dave Lombardo (Slayer) et Trevor Dunn (Mr Bungle) pour une nouvelle partie de jambes en l'air avec les normes en vigueur. Delirium cordia (avant la suite, prévue pour très bientôt), une piste, 70 minutes d'ambiances glauquissimes à souhait où ces moines déchus virevoltent de concert de cloches en ryhtmique tribale, de messe noire angoissante en exactions métalliques. Imagée, dérangée, dérangeante, la musique de Fantômas à tout de la B.O de vos cauchemards préférés. Plus glauque encore que lorsqu'il reprenait à son compte les films d'horreurs sur son The director's cut, Patton fait une nouvelle fois planer le doute sur sa santé mentale sans que l'on ne puisse encore une fois faire autre chose que crier au génie. Un fantôme loin d'être ectoplasmique, un delirium tremens pas si mince que ça. Consistant.

Note d'Oli : dans la même veine déjanté, à écouter : La science des fous de 7Tone et Four stages of cruelty de Sisygambis.