fantomas director's cut 2 ans après un album totalement novateur et très plébiscité par les fanatiques de Mike Patton, Fantômas remet le couvert avec The director's cut, en revisitant quelques unes des B.O de films les plus marquant des dernières décennies. On connaît l'ouverture d'esprit du quatuor, et ce nouvel opus établit un rapport judicieux et passionant entre le métal le plus sauvage et les univers cinématographique mis en musiques par Nino Rota, Henry Mancini, John Barry, Angelo Badalamenti ou Bernard Herrman (le compositeur attitré d'Alfred Hitchcock)...
On découvre dans cette album que les 2 genres ne sont pas incompatibles. Avec The director's cut, il est inévitablement question de virtuosité, et ceux qui ont assisté à un concert de Fantômas savent de quoi l'on cause ici. Usant de ce que l'univers métal peut contenir de plus angoissant, le quatuor apparie ses reprises de breaks fantomatique et d'atmosphère insanes, faisant régulièrement gicler de gros coup de poings bruitistes et les cris apeurés du chanteur. Passant des ambiences morriconiennes aux turpides sataniques de "Rosemary's baby" avec la aisance que des allusions lynchiennes ("Twin peaks") aux froideurs cadavériques de "Henry, portrait of a serial killer", le groupe qui revendique l'hommage aux musiques plutôt qu'aux films) réussit avec brio l'exercice de style et entérine son statut de groupe métal novateur et inventif.