Formé en 1998, les hardcoreux de Every Time I Die devraient bénéficier du réseau RoadRunner pour se faire connaître d'un large public. Signé chez Ferret Music, le groupe n'en est pas à ses débuts puisqu'il s'est fait un nom sur la scène hardcore en 2001 avec la sortie de leur première prod sur le territoire américain. Ils ont joué avec Killswitch Engage, Poison the Well, Eighteen visions, Hopesfall, Converge et The Dillinger Escape Plan (parmi d'autres !) et n'ont donc plus grand chose à apprendre de la scène... Début 2003, ils (le line up a quelque peu bougé mais aujourd'hui, "ils", ce sont Keith au chant, Jordan et Andrew aux grattes, Michael à la batterie, Stephen à la basse) enregistrent ce Hot damn ! qui sort prés d'un aprés en Europe...
Infos sur Every Time I Die
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Liens pour Every Time I Die
- EveryTimeIDie.net: site officiel (297 hits)
Every Time I Die discographie sélective
ep :
Radical
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lp :
Low teens
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ep :
Salem
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lp :
From parts unknown
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lp :
From parts unknown
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lp :
Ex Lives
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lp :
New junk aesthetic
...
lp :
The big dirty
...
lp :
Gutter phenomenon
...
Every Time I Die dans le magazine
Numéro :
Mag #14
Dans ce quatorzième mag, tu peux revivre de façon assez particulière le Hellfest mais aussi te plonger dans l'ambiance de la journée métal du Main Squ...
Liens Internet
- Keritsu : webzine rock indépendant de Lyon
- MusikMania : tabs, paroles, traductions...
- La Grosse Radio : le site de La Webradio Rock
Métal > Every Time I Die
Biographie > A chaque fois que je meurs
Every Time I Die / Chronique LP > From parts unknown
Septième album pour Every Time I Die qui continue son parcours quasi sans faute mettant à sac le rayon HardCore N' Roll, déambulant dans un monde où le métal n'est décidément pas figé. Pour ce From parts unknown, ils sont allés chercher un peu de folie (comme s'ils en avaient besoin) chez Kurt Ballou (Converge) dont le Godcity Studio accueille de plus en plus de gros clients (All Pigs Must Die, Oathbreaker, Kvelertak, Torche, Code Orange Kids ces dernières années). La production ne laisse rien au hasard mais c'est encore une évidence tant les gaillards n'ont pas pour habitude de mettre de côté la technique. La seule petite évolution, c'est peut-être l'artwork qui pour la première fois (si je ne m'abuse) les met en scène, avec un effet un peu psychédélique option science-fiction de bas étage ou paranormal d'occasion. Au regard de leur passé iconographique, c'est plutôt foireux. L'esprit de Salem aurait-il frappé ?
Laissons de côté cette hideuseté pour nous concentrer sur l'essentiel : la rouste qu'on prend... encore une fois. A l'instar d'un Dillinger Escape Plan en alliant technicité, vélocité et férocité, Every Time I Die défonce tout sur son passage, absolument tout. Ne laissant que peu de répit à nos tympans (comme les petits passages mélodieux quasi a cappella de "Moor" juste après la déflagration "If there is room to move, things move" où ça hurle plus que la moyenne). Si tu cherches de la motivation dans le son, From parts unknown peut t'en donner pour ta journée avec une seule écoute matinale, d'ailleurs dans les textes, on peut voir des appels à l'action comme à la réaction, l'attentisme et l'oisiveté ne sont pas franchement du goût de la maison. Non, ça turbine, ça dégauchit, ça rabote, ça taille à tout va et ça le fait avec une facilité et une classe déconcertante. Les ambiances comme le chant sont variées, ne se reposent jamais sur leurs lauriers (pourtant maintes fois tressés), les rythmiques bastonnent avec précision et intelligence, les riffs sont ébouriffants et ultra excitants. C'est une démonstration de savoir-faire.
C'est simple, Every Time I Die met une grosse claque à tous les petits jeunes qui pensaient que le HardCore avait besoin d'une relève. Les "vieux" se défendent encore bien et on pourrait même penser qu'ils n'ont jamais été aussi bons. Rien que ça.
Publié dans le Mag #13
Every Time I Die / Chronique LP > Ex Lives
A l'écoute du titre inaugural du nouveau Every Time I Die on se dit que peut importe ce qu'il adviendra de la suite de cet Ex Lives, la mise en bouche aura au moins été des plus savoureuses. Et puis rien que pour le nom de morceau, "Underwater bimbos from outer space", ça en valait quasiment déjà la peine. Ou presque. Bref, toujours est-il que les ricains commencent très fort en infligeant la première correction hardcore/rock dudit disque, alors même qu'on les attendait quand même largement au tournant, surtout après un New junk aesthetic qui avait mis pas mal de monde à ses pieds (même si pas complètement votre serviteur).
La séance de rattrapage débute sous les meilleurs augures et c'est exactement le moment choisi par le groupe pour s'abîmer dans les grandes largeurs sur les récifs du poncif hardcore qui tente et réussi à en mettre plein partout sans jamais vraiment toucher sa cible ("Holy book of dilemma"). Une semi-sortie de route rapidement "compensée" par "A wild, shameless plain" et sa minute quarante huit de turgescence hardcore rock à la vigueur éloquente. Incisif, rapide, tranchant ("Typical miracle"), formellement irréprochable ("I suck (Blood)") voire un peu plus, mais régulièrement assez lisse, Every Time I Die aligne les brûlots hargneux aux mélodies rock'n'roll et à la puissance de feu métallique qui laisse à penser qu'il est là pour réciter une leçon. Ou plus exactement appliquer une formule musicale qui a fait ses preuves certes et qui le fera encore... pour peu que l'on tente un peu de la renouveler, voire d'en varier quelques discrets ingrédients.
En l'occurrence ici, Ex Lives n'invente strictement rien. Le groupe se contente de faire ce qu'il sait faire depuis des années ("Drag king") et c'est ironiquement au moment même de l'album où l'on en vient à écrire ces mots que les américains nous sortent un "Partying is such sweet sorrow" de derrière les fagots. L'intro au banjo et le délire hystérique se marient à une griffe hardcore rock pour le coup par instants bien métallique et surtout bien décomplexée. Une piste, voire un boulevard qui s'offre alors à Every Time I Die pour faire basculer son album dans quelque chose d'assez inédit ou tout du moins de résolument original, mais que le groupe ne concrétisera ici que trop peu, revenant rapidement à ses fondamentaux où vitesse et technicité de pointe se conjuguent à une hargne frontale bien qu'un poil aseptisée ("The low roads has no exits"). Et quand il ressort de son sillon habituel, c'est pour venir se compromettre sur un "Revival mode" plus que pénible (décidément...). On préfèrera finalement (et donc assez paradoxalement) les morceaux plus "classiques" ("Touch yourself", "Indian river") concluant un album logiquement plutôt efficace bien qu'assez "inoffensif" sur la forme. Et bien trop classieux sur le fond même si ça se laisse quand même bien écouter.
Manque plus qu'à lui trouver une âme, presque un comble dans le cas présent.
Every Time I Die / Chronique LP > New junk aesthetic
New junk aesthetic, sexy et efficace comme nom d'album de la part d'un groupe qui décidé d'en mettre plein les mirettes, bien aidé en cela par la puissance de feu d'un label de la trempe d'Epitaph (Converge, Thursday, The Sound of Animals Fighting quand même...). Et pas le temps de se poser pour admirer un visuel à l'esthétique très. personnelle (mais certes bien affirmée), que déjà les ricains nous balancent des avoines en pleine face. Hardcore punk dopé au groove-metal qui tabasse, Every Time I Die propulse dans les tuyaux treize torpilles soniques découpées à la tronçonneuse. Dès "Roman holiday" et ce jusqu'à "The sweet life", le groupe ne desserrera jamais son emprise et va donc gueuler encore et encore jusqu'à plus soif.
En matière d'agression sonore, on est plutôt servi par des titres du calibre d'un "The marvelous slut" ou d'un "Who invited the russian soldier ?" lesquels "possèdent de sacrés arguments à faire valoir. Riffs sulfuriques, rythme "frénétique et hurlements de rigueur, le quota minimum syndical de décibels concassés dans les enceintes est allègrement rempli, pourtant le groupe peine rapidement à se renouveler. Et pour cause, une fois passée la première moitié de l'album, on se rend compte que le groupe a à peu près dit tout ce qu'il avait à dire mais qu'il nous en reste encore autant à disséquer. Hormis sur "Wanderlust" où il fait preuve d'un vrai sens du riffing rock'n'roll caniculaire dilué dans un esprit punk sauvage pour un résultat plus qu'honorable, Every Time I Die a tendance à se répéter un peu ("Die for the record", "Turtles all the way down") voire beaucoup ("Organ grinder", "Host disaster"...). En même temps, c'est un peu le style qui veut ça alors on se console avec "White smoke" et ses accélérations hi-energy, l'épileptique "After one quarter of revolution" ou "The sweet life" et son riffing cinglant. C'est déjà pas mal bien qu'un poil prévisible. Simple, efficace, braillard et détonnant.
Every Time I Die / Chronique LP > Hot damn !
Les ingrédients qui composent le hard core d'Every Time I Die le rendent trés intéressant, au lieu d'enchainer les plans bateau et les poses, les ricains envoient le bois à deux cent à l'heure et font se succéder des tonnes de plans bien fichus. La rapidité d'éxécution et le côté intense et urgent du chant hurlé-screamé (et parfois plus calme mais c'est alors assez limite, cf "Pornogratherapy") évite de tomber dans l'ennui et la redondance. Mais la vraie raison d'apprécier pleinement ce Hot damn ! c'est son côté rock n roll, les mecs se livrent sans compter, comme s'ils étaient sur scène et sans aucun calcul balancent la sauce, si un titre comme "I been gone a long time" était joué plus doucement, ce serait une perle stoner, passé au filtre hardcore, il gagne en puissance de désintégration sans perdre ses qualités de groove. Et puis Every Time I Die n'est clairement pas un groupe "bourrin", il suffit d'écouter l'excellent "In the event that everything should go terribly wrong" pour s'en persuader, les mecs pensent leur musique, ils ne font pas qu'expulser des sons avec leurs instrus. Comme on a été sage jusque là, le groupe nous offre 3 titres bonus, deux titres live au son roots : "Emergency broadcoast syndrome" et "Floater" (qu'on préférera tout de même en version studio), et sur certains passages on croit entendre Chino Moreno (Deftones) grâce au son proprement pourri et à l'effet sur le chant... Enfin, pour terminer, Every Time I Die nous surprend avec une cover de Guns and Roses : "I used to love her", enregistré au fond d'une cuisine avec des guitares presque sèches, cette reprise casse un peu l'image du groupe véner qu'on pourrait avoir et augmente donc leur coefficient sympathie.