Every Time I Die - New Junk Aesthetic New junk aesthetic, sexy et efficace comme nom d'album de la part d'un groupe qui décidé d'en mettre plein les mirettes, bien aidé en cela par la puissance de feu d'un label de la trempe d'Epitaph (Converge, Thursday, The Sound of Animals Fighting quand même...). Et pas le temps de se poser pour admirer un visuel à l'esthétique très. personnelle (mais certes bien affirmée), que déjà les ricains nous balancent des avoines en pleine face. Hardcore punk dopé au groove-metal qui tabasse, Every Time I Die propulse dans les tuyaux treize torpilles soniques découpées à la tronçonneuse. Dès "Roman holiday" et ce jusqu'à "The sweet life", le groupe ne desserrera jamais son emprise et va donc gueuler encore et encore jusqu'à plus soif.
En matière d'agression sonore, on est plutôt servi par des titres du calibre d'un "The marvelous slut" ou d'un "Who invited the russian soldier ?" lesquels "possèdent de sacrés arguments à faire valoir. Riffs sulfuriques, rythme "frénétique et hurlements de rigueur, le quota minimum syndical de décibels concassés dans les enceintes est allègrement rempli, pourtant le groupe peine rapidement à se renouveler. Et pour cause, une fois passée la première moitié de l'album, on se rend compte que le groupe a à peu près dit tout ce qu'il avait à dire mais qu'il nous en reste encore autant à disséquer. Hormis sur "Wanderlust" où il fait preuve d'un vrai sens du riffing rock'n'roll caniculaire dilué dans un esprit punk sauvage pour un résultat plus qu'honorable, Every Time I Die a tendance à se répéter un peu ("Die for the record", "Turtles all the way down") voire beaucoup ("Organ grinder", "Host disaster"...). En même temps, c'est un peu le style qui veut ça alors on se console avec "White smoke" et ses accélérations hi-energy, l'épileptique "After one quarter of revolution" ou "The sweet life" et son riffing cinglant. C'est déjà pas mal bien qu'un poil prévisible. Simple, efficace, braillard et détonnant.