eths : soma Aprés un Samantha remarqué et une très longue tournée qui a fait du bruit, Eths était plus qu'attendu, le cap du premier véritable album allait-il être franchi sans encombre ? Signé sur le tout jeune label Sriracha, les Marseillais ont pu profité des studios du label pour enregistrer ces 12 titres regroupés sous le nom Sôma (qui signifie "corps" en grec). Et c'est toujours la chair, l'âme et leurs douleurs qui hantent l'esprit d'Eths et habitent un corps abîmé, aux articulations marquées, les "Méléna", "Septum Lucidum", "L'instant sourd" et autres sont d'une noirceur glauque qui fait peur, et comme Candice s'est éclaricie la voix, on comprend désormais ses textes plus rapidement, elle laisse également plus de place aux mélodies qu'elle maîtrise parfaitement, ceux qui appréciaient "Samantha" sur Samantha (j'en fais parti) sont donc comblés, tout cela signifie pas que le combo a rangé sa rage au vestiaire, non, leur sombre métal est toujours au premier plan, les rythmiques hachoires et les riffs percutants sont maîtres de Sôma (même si en cherchant un peu, on trouve une jolie ballade acoustique). Eths n'a pas non plus renoncé à inviter des amis, les plus remarquables sont ici Reuno et Phil (Lofofora) qui mettent leurs empreintes sur "Ailleurs, c'est ici".
Canalisées, les énergies de Eths utilisent toutes leurs ruses (la douceur, la mélancolie, la détresse, la pitié...) pour nous toucher puis toutes leurs forces (puissance, rage, désespoir, images, bestialité...) pour nous détruire, on en redemande.