E-Breed (ça se prononce "hybride") se forme en 2002 à Bordeaux, ils sont à relier directement à la scène métal bordelaise puisque l'un d'entre eux officiaient auparavant au sein de Viridiana et que leur démo s'intitule Birth (le même titre, Birth, avait été choisi par Nihil pour leur première production CD...). Le groupe se compose de Néko au chant, Oreye à la guitare, JMD à la basse, Alx à la batterie et Pumah aux samples, ils font parti du collectif Troma aux côtés de Indica, Pace Maker et NOP. Et si la sortie de leur première démo a été retardée à février 2005, c'est qu'ils ont signé un deal avec Mono Emotional Records, un petit label distribué par Overcome... La chronique ci-dessous est donc hybride... Entre la démo de fin 2004 et le CD sorti nationalement en mars 2005...
La suite de l'histoire s'écrit quelques années plus tard avec -273°C.
Infos sur E-Breed
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Liens pour E-Breed
- Troma: site du collectif (262 hits)
- e-breed.net: site officiel (295 hits)
- ebreed: MySpace (269 hits)
- Lunatik Music: site du label (258 hits)
Liens Internet
- Tomypunk : webzine punk emo ska punk
- Rock en scène : Webzine Rock, Metal, Fusion du sud de la France
- liabilitywebzine.com : webzine rock
Métal > E-Breed
Biographie > Hy-Bride
E-Breed / Chronique EP > The alternative
Après avoir changé de bassiste et de machiniste suite à son premier EP, E-Breed a de nouveau connu un remaniement à l'heure de son deuxième effort, et non des moindres puisque Carlos a remplacé Néko au chant en 2011. Ce troisième EP en 10 ans préfigure d'un premier véritable album qui devrait voir le jour l'année prochaine et donne le ton de ce nouvel E-Breed.
La voix de Carlos étant plutôt douce et charmeuse, l'ensemble a des allures de rock ensoleillé tranquille, mais derrière cette apparente nonchalance les Bordelais savent accélèrer et de temps à autre font pleuvoir des riffs dont les effets agréablement distordus atténuent la violence. Modus operandi que l'on retrouvait jadis chez Filter ou 30 Seconds To Mars (quand ils étaient encore crédibles), ici avec la même efficacité partout. Gestion des rythmes, science de la relance, habileté à construire des ponts, intégration intelligente des samples, E-Breed a toutes les cartes en main pour toucher sa cible et ça ne manque pas, chacun des 6 titres décochés par The alternative ne nous laissent pas le choix et nous accrochent rapidement.
E-Breed / Chronique LP > -273°C
Après un petit remaniement de personnel (Tom est arrivé à la basse, Laurent aux samples), un enregistrement avec Davy (l'ex-guitariste de Pleymo, désormais chez Lula Fortune et Enhancer, bosse dans le son à ses heures (VOST !) et s'en sort plutôt bien !) et une signature chez le petit label Lunatik Music, E-Breed refait parler de lui en approchant le zéro absolu. Non pas qu'ils soient devenus d'une nullité abyssale mais -273°C, titre de l'opus est la plus basse température théorique qui soit (mais impossible à atteindre...), même en réchauffant quelques titres ("La pieuvre" et "Once" étaient déjà sur Birth), les Bordelais produisent donc toujours un métal assez froid, entre guitares tranchantes comme un bloc de glace et samples glaçant l'atmosphère... L'amalgame entre machines et instruments classiques, entre anglais et français, entre sons clairs et distos, entre chants mélodieux et attaques plus violentes se fait en douceur (serait-ce la Bordeaux touch ? Même si la scène girondine semble moins vaillante qu'il y a quelques années...). Histoire d'amplifier la largeur de leur spectre, le quintet a fait appel à des amis comme deux violoncellistes pour donner davantage encore de profondeur à "Eiram", comme Khriss (guitariste/chanteur de Warattah) pour trancher dans le vif sur l'électro-glauque "[Inside]" ou comme la petite Kriss Logan sur "Sans remords" qui termine l'opus avec sa voix douce malgré le réveil des guitares sur la fin du morceau (et des choeurs pas très inspirés...).
Métal et fusion dans une ambiance frigorifiée, E-Breed porte plus que jamais bien son nom, si tu veux t'essayer à quelques sonorités non conventionnelles et à des titres non formatés, rapproche toi de -273°C.
E-Breed / Chronique EP > E-Breed : Birth
5 titres célèbrent la naissance d'E-Breed et si c'est facile à dire "après", je pense qu'ils portent en eux leur origine bordelaise et que si on ne le savait pas, ce serait "évident" qu'ils appartiennent à cette scène... Qu'est-ce qui permet de dire cela ? L'intérêt pour le français (et la facilité avec l'anglais) couplé à un chant clair (Viridiana, Zombie Eaters sur "La pieuvre"), celui pour les machines (Viridiana, par exemple sur "Fallen"), celui pour les ambiances lourdes où vont se perdre les choeurs (Nihil, Dham sur "Again" et "Go away"), et bien entendu une qualité de production et de présentation. Mais peu importe ces considérations, l'important étant qu'E-Breed propose des titres aussi métalliques que mélodiques (là, la "filiation" avec Nihil est évidente, bordelais ou pas !), le groupe a travaillé ces 5 titres en profondeur, intros, ambiances, riffs, refrains, relances, breaks, tout est finement ciselé, rien n'est laissé au hasard, le groupe n'est pas entré en studio sans savoir précisément ce qu'ils voulaient et ils peuvent être contents du résultat. Des 5 compositions, c'est vers celui en français que va ma préférence, "La pieuvre" étend ses tentacules sur la démence ordinaire et on se retrouve plongé dans le titre sans ensuite pouvoir décrocher, même si la langue change, "Schizo ?" (ex "Go away" dont les paroles sont désormais en français) enfonce le clou, le maxi n'a plus qu'à tourner en boucle.
On s'autorisera cependant quelques arrêts le temps de voir la partie CDRom du skeud, s'y trouvent 2 vidéos "live" filmés pour l'émission Ca part en live de TV7, on a donc "Again" et "Once" sous tous les angles et ce en noir et blanc (et jaune), on trouve également quelques photos (officielles et de concert) et 3 .mp3, mais pas d'autres titres d'E-Breed, non, un titre pour chacun des groupes du collectif Troma : Indica ("Ju"), NOP ("Play") et Pacemaker ("Anomalie"), une bonne idée et surtout un bon moyen pour ces groupes de se faire connaître...
PS : cette chronique est parue en décembre 2004, elle est actualisée puisque le CD a subi un léger lifting pour sa sortie nationale en mars 2005 chez Mono Emotional Records.