The Dying Seeds EP The dying seed ? Post-stoner metal qu'elle dit la biographie du groupe et avec des influences thrash, death et heavy en prime(s). Soit un savant mélange de Down et de Grand Magus assaisonné de Black Sabbath et marqué en fer blanc par un petit Gojira des familles. Un premier EP qui tape autant dans le stoner que dans le heavy metal, avec une petite touche toute personnelle qui fait que quand ça envoie du gros son, ça fait bourdonner les tympans. L'EP est en libre téléchargement et pour les chanceux (dont votre serviteur), également dispo sur support "physique" livré dans une petite pochette cartonnée sobre, classe et finalement pas mal du tout. Pas besoin d'en faire trop, juste assez pour marquer le coup, de toutes les façons, c'est avec sa musique que le groupe a décidé de frapper. Et là ça calme. Car passée la traditionnelle intro inaugurale baptisée... ben "Intro", le combo envoie tranquillement un petit "You are my way" pour se dégourdir les tympans. Gros riff bien tranchant à l'ouverture, un pack stoner puissant, une mêlée très typée "gros bras jouant un metal bien saignant" et un arrière qui assure au chant, le groupe distribue son jeu avec une précision de tous les instants. Un essai en forme de petite réussite que le groupe se charge de transformer dès le morceau suivant : "Revolver". Titre avec lequel il flingue à tout va (c'est de circonstances...), The Dying Seed muscle son jeu et renforce sa puissance d'impact au lieu de passer par les ailes. La ligne de 3/4 enfonce un peu plus la défense adverse et privilégie le défi physique aux longues plages mélodiques balancées au hasard vers l'avant. Des accords rugueux brutalement plaqués avec une lourdeur typiquement southern metal, une basse qui serpente derrière les lignes ennemies, le contact est viril, TDS envoie du petit bois et tant pis pour leur cervicales des opposants. Pour le côté thrash à la The Haunted on se dit que pourquoi pas, mais ce n'est pas flagrant à la base... Par contre la hargne que met le groupe dans son ouvrage peut largement évoquer celle des Peter Dolving et consorts. Efficace donc. D'autant que le groupe a l'intelligence de mélanger rock old-school, stoner 90's et metal "moderne", de passer le tout dans le broyeur pour parvenir à façonner un son qui lui soit propre. Pas foncièrement révolutionnaire sur la forme, mais carrément addictif sur le fond. Le tout agrémenté de quelques petits soli de gratte qui font bien "mâl(es)" et une harangue guerrière entêtante ("Phoenix" et son hymne au headbang possédé). Fini ? Et ben non. Passé un petit interlude d'une trentaine de secondes, The Dying Seed place intelligemment une courte respiration avant d'attaquer le dessert : "Lapidation of the weak". Un sixième et dernier titre qui nous fait comprendre pourquoi le groupe a évoqué le thrash metal dans sa bio. On avait parlé trop tôt, le groupe accélérant sensiblement le rythme pour imprimer plus profondément sa marque. Et pourtant, on se dit alors que ces furieux là ne sont jamais aussi bon que lorsqu'ils donnent dans le gros son, lent, pénétrant et finalement addictif. Pour le reste, c'est déjà tout bon. Pouce levé.