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Dwail voit le jour en 2006 et dès le départ se met en tête de travailler des sonorités lourdes, rock'n'roll et déstructurées. Le metal du groupe se veut alors inspiré de nombreuses influences. Fin de cette même année, il enregistre un premier EP, Monstro, avec l'aide de Brice et de Vidda (Manimal et Psykup). Adepte du DIY, Dwail s'autoproduit et cherche à favoriser le live pour faire parler de lui et tourne ainsi avec Gojira, Jenx, H-Tray, MOPA, Trepalium... Début 2011, le groupe finalise Helter skelter, son premier album qui paraît au printemps via Klonosphere/Season of Mist (Nephalokia, Plebe, SAW...).

Dwail / Chronique LP > The human concern

Dwail - The human concern Je ne sais pas si c'était prévu comme ça, mais la partie II du concept The human concern se retrouve sur cet album avant la partie une parue en avril... On a donc les deux EPs de 6 titres à la suite sans plus trop savoir dans quel ordre il faudrait les écouter et ça fait un peu étrange d'entendre à la suite des titres qui n'ont pas la même production, "Jugement" est produit par David Castel (Manimal, Psykup) alors que "Fall" était travaillé par Yannick, le son de Vidda est énorme et met bien en valeur les ardeurs des Toulousains qui s'en donnent à coeur joie pour distribuer du hard core n roll sur le même modèle que sur The human concern (Part one)... Avec pour pousser l'idée de symétrie un cinquième titre très travaillé que l'on croit être un instrumental agrémenté d'un sample mais qui se transforme peu à peu pour surimposer une partie chantée vénèr et créer un excellent rendu. A part peut-être un "Song of cleansing" un peu plus faible, Dwail livre un deuxième EP de très haute volée (si tu avais le premier) et offre du coup un album complet qui va te mettre la tête à l'envers.

Dwail / Chronique EP > The human concern (Part one)

Dwail - The human concern (Part 1)
Sur Helter skelter, on avait trouvé Dwail plus à l'aise quand il s'agissait de tout fracasser que quand les Toulousains s'essayaient à incorporer des éléments loins du hardcore. Message reçu 5/5 car à part "The human concern", respiration instrumentale agrémentée de samples, le premier chapitre de leur travail centré sur les OVNIS (le premier offre notre point de vue face à une attaque) est assez musclé. Le moins que l'on puisse dire, c'est que ça va fighter si les petits hommes verts débarquent dans le Sud-Ouest ! C'est du côté de Converge ou The Dillinger Escape Plan que le quatuor est allé chercher son énergie (bravo au passage à son ex-guitariste Yannick qui a réussi une belle prod). Energie massivement brute mais pas si épaisse qu'on pourrait le croire, le combo intégrant de nombreuses parties fines dans ces compos (et moi des jeux de mots dans mes chroniques). Dwail envoie du gros avec The human concern Part I et si je n'avais pas franchement été emballé par leurs galettes précédentes, je suis devenu client et ai hâte de prendre la suite dans la tronche !

Dwail / Chronique LP > Helter skelter

Dwail - Helter Skelter Pour qui vient de Toulouse ou de la région et qui fréquente des salles comme le Saint de Seins ou le Bikini, il y a de forte chance que le nom de Dwail soit déjà connu, le groupe ayant notamment tourné avec des groupes renommés tels que Manimal, MOPA ou encore Trepalium... En février 2010, j'étais venue sur Toulouse pour voir H-Tray et Sivis, Dwail également présent ce soir-là ne m'avait pas convaincue. A l'heure où le groupe s'apprête à sortir son album, début avril chez Klonosphere/Season of Mist, une nouvelle analyse de sa musique s'impose. Après tout, le fait que l'EP Monstro, sorti en 2006, ne m'aie pas plu est une autre affaire.

Que ce soit voulu ou non, "A iron hand in a velvet glove" fait penser à Psykup dans sa dynamique d'intro. Après, comme énoncé dans la bio du groupe, je m'attendais à de fréquents interludes flamenco et hindous, mais ceux-ci au nombre de deux ("Alpha" et "Omega") sont répétitifs et aliénants, nous donnant simplement envie que les toulousains reprennent leur chaos déstructuré dans la seconde. A la différence de Khynn, qui met en symbiose heavy metal, thrash, solo death et expérimental, Dwail propose une musique hâchée sur laquelle pogoter est impossible... et s'extasier, encore plus ("Still waters run deep"). Seuls les morceaux "Rude awakening", "Sleepless dream" et "Neither man nor woman" infligent une dérouillée ininterrompue et habilement structurée. Des groupes comme Manimal ou Psykup sont passés maîtres en transitions multiples et bien ficelées, celles qui ne rendent leur musique que plus délectable et violente, là où les arrêts secs amènent nos oreille sur un terrain familier, celui du crescendo, de la monté du suspens, et, vers l'apothéose.

Dwail a un gros potentiel, un chanteur compétent et la maîtrise technique, mais le hardcore semble clairement mieux lui convenir. Les passages plus alternatifs et expérimentaux ne collent pas vraiment à l'ensemble. Ceci mis à part, la vitesse du tempo et la violence des sonorités plairont à tous les amateurs de musiques extrêmes. Et pour ceux qui ne jurent que par la frénésie métallique, sachez que d'autres toulousains, les Nephalokia en l'occurrence, sortiront eux aussi leur premier album chez Klonosphere/Season of Mist au printemps. Affaire à suivre.