dust_bowl_drop_of_chaos.jpg Avec son titre très death/doom, Drop of chaos surprend. Mais plutôt en bien à vrai dire. Heavy cold rock annonce le dossier de presse, sur le papier, ça renvoie a priori du côté des Katatonia et affiliés. Pas si courant que ça sur la scène musicale hexagonale... Dans les faits, ça ressemble pas mal à un mix entre Anathema et Depeche Mode soit des compos aux riffs rock sommes toutes assez classiques mais surplombées de mélodies mélancoliques à souhait, elles-mêmes cimentées par quelques samples électro dark plutôt bien placés. Entre rock aux allures néo-gothiques et metal atmosphérique, Drop of chaos semble tantôt s'adresser aux dépressifs chroniques (l'excellent "Glory doors", "Stay cold under colors"...), tantôt aux inconditionnels de riffs énergiques dopés par des rythmiques catchy ("Gemini"). Qu'il fasse parler la puissance des guitares ("Throw to you"), ou qu'il la joue romantique nostalgique sur l'envoûtant "Darkness uses sometimes a breath of weird lights", Dust Bowl fait preuve d'un solide savoir-faire pour développer des ambiances délicates ou plus énergique. Pop électro, métal/rock gothique, le groupe varie les styles et les atmosphères tout en gardant une cohérence assez bien trouvée. Les mélodies éthérées musèlent les guitares, "You'll make this all go away" dévoile doucement ses apparâts cold-rock dans des nuages électro-dark ("For my own sake", "Eighty eight past eight"...). Dustbowl dévoile une musique chargée en effets et portée par des refrains au lyrisme particulièrement appuyé (qui a dit trop ?). Petit bémol, quand on découvre le groupe, il faut aimer le chant de Dave Gahan (Depeche Mode) et les choeurs de Dream Theater à moins d'être surpris par le rendu vocal de cet album qui marque autant les esprits par son hétérogénéité que sa cohérence. Avec une mention spéciale pour le tubesque "The last tempation" et son électro-gotho-rock branchée sur courant alternatif. Un petit "Another world", un "Darkness uses sometimes a breath of weird lights" pour conclure et Dust Bowl boucle un album plutôt sympathique, qui s'il ne révolutionne pas le genre, à déjà le bon goût de le faire exister par chez nous.