08/12/23 Mag #58 : Empire State Bastard : On a charbonné pour te livrer, relativement rapidement, un gros numéro avant de terminer l'année. Au menu : Empire State Bastard, Benefits, Exsonvaldes(...)
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16/11/23 Dusk of streaming : Le nouvel EP de Dusk of Delusion, Try your freedom, est sorti le 10 novembre. Tu peux l'écouter sur BandCamp. Et sa chronique sera publiée dans le prochain(...)
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13/10/23 Dusk Of Delusion essaye la liberté : Dusk Of Delusion revient avec un nouvel EP le 10 novembre, Try your freedom. Une lyric-vidéo a été publiée pour "Breaking the wall".
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Numéro :
Mag #58
On a charbonné pour te livrer, relativement rapidement, un gros numéro avant de terminer l'année. Au menu : Empire State Bastard qui a profité de son concert parisien pour répondre à nos nombreuses questions, tu pourras lire également le live-report de leur show et une chronique de leur album. Côté interviews, il y en a d'autres comme celles de Benefits, Exsonvaldes, Princesses Leya, Bottlekids, 7 Weeks, Unspkble, Dusk of Delusion et Bad Situation ! Et on ajoute Blood Command qui inaugure une nouvelle rubrique qui fait honneur à la Norvège ainsi que l'équipe de Ca dégouline dans le cornet !.
Dusk of Delusion / Chronique EP > Try your freedom
La petite histoire que nous raconte Try your freedom se déroule 3 ans après celle de COrollarian RObotic SYStem. Les humains et les corollaires ont toujours beaucoup de mal à cohabiter et au-delà des petites vannes du Journal de 20 heures (l'équipe cycliste de robots pour le Tour de France, l'écrivain qui vient présenter son bouquin dont le nom rime assez bien avec Metal hurlant...), ce sont de vraies questions sur les conditions des machines que posent les Dusk of Delusion.
Mais au-delà des sensations et des sentiments des androïdes, des choix politiques les concernant, de leur possible rébellion et de l'existence (ou pas) de leur conscience, autant de sujets qui passionnent depuis longtemps les auteurs de Science-Fiction (et donc Benoît Guillot, chanteur et auteur de la nouvelle qui inspire les textes du groupe), bref au-delà de tout ça, Dusk of Delusion est d'abord un bon groupe de metal. Il est difficile de passer à côté de leur sujet fétiche mais on peut aussi apprécier le combo uniquement pour la musique qu'il propose, un metal alternatif qui allie clarté et rugosité et qui puise des idées dans de nombreux courants. Ainsi, Matt qui apprécie particulièrement Yngwie Malmsteen, Iron Maiden ou Judas Priest, n'hésite pas à lâcher des solos ouvertement heavy alors que le reste de la musique et le chant ne sonnent pas du tout comme ces groupes. Mais pourquoi pas, d'ailleurs la série Game of Thrones n'a rien à voir avec la SF ou l'anticipation mais ça n'empêche pas le groupe de lui faire un clin d'œil appuyé sur "Breaking the wall" (et je ne parle pas de la simple évocation du "mur"). On a aussi des parties claires qui peuvent être reliées aux Deftones (ce côté nonchalant...), des variations carrément screamo et d'autres plus lourdes sans jamais être totalement death, un bel éventail tant au niveau du chant que des rythmiques ou des riffs, la musique s'adaptant toujours aux émotions véhiculées par les textes ("The hemicycle" ou "Floating blossom" étant les meilleurs exemples).
Aussi bons narrateurs que musiciens, les Dusk of Delusion poursuivent d'écrire leur histoire en nous en racontant. Vu qu'ils ne semblent pas à court de bonnes idées, ça peut être une histoire sans fin et on ne va pas s'en plaindre.
Dusk of Delusion / Chronique LP > COrollarian RObotic SYStem
Metal et SF font souvent bon ménage tant cet univers peut être inspirant, que ce soit pour le nom du groupe (Nostromo par exemple), celui d'un album (le Soylent green de Face down) ou carrément pour un concept album qui piocherait dans ce vaste monde pour en créer un nouveau. Le chanteur de Dusk of Delusion, ne faisant pas les choses à moitié, a écrit une nouvelle, "Les corollaires", sur un futur (après 2077) où ces robots sont synonymes de force, tant pour le travail que pour les interventions armées. Si les majuscules repérées dans la typo du titre de l'opus donnent "Corosys" (le nom de la société qui les fabrique mais pourquoi pas l'idée de métal et de corrosion), on ne peut rater que leur acronyme fait CRS... C'est ce monde où les intelligences artificielles commencent à se poser des questions et où les humains s'interrogent aussi sur la destinée de l'humanité. Des thématiques chères à l'exceptionnelle série "Westworld" où l'on retrouve aussi tout un tas d'intrigues sous-jacentes, ici, chaque morceau fait partie du tout mais apporte une petite histoire et donc une réflexion sur les rapports entre les robots et les hommes. Autant d'idées déjà travaillées par d'autres qui sont cités en référence par Dusk of Delusion qui aime les classiques (Matrix, Terminator, Metropolis ou Asimov...) mais va également chercher des idées dans une culture plus large (Starmania, Fight Club, "Roxanne" de Police...). C'est du lourd et ce n'est qu'un petit aperçu... Pour profiter pleinement de tout cela, il faut tout de même pouvoir encaisser un metal assez punchy et même si le chant est plutôt clair et mélodieux, ça envoie pas mal quelque part entre métalcore et power avec des touches de heavy ou d'industriel, ça brasse large là aussi... Et comme pour les textes, l'amalgame fonctionne très bien, on est plongé dans le truc et plus on l'écoute, plus on cherche à se connecter au récit et à aller chercher des infos sur les sources qu'on ne connaît pas, c'est donc un pari réussi pour Dusk of Delusion. Bravo car entre avoir l'idée d'un projet ambitieux et le mener à bien avec autant de maestria, ce n'est clairement pas donné à tout le monde !
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