dusk of delusion - corollarian robotic system Metal et SF font souvent bon ménage tant cet univers peut être inspirant, que ce soit pour le nom du groupe (Nostromo par exemple), celui d'un album (le Soylent green de Face down) ou carrément pour un concept album qui piocherait dans ce vaste monde pour en créer un nouveau. Le chanteur de Dusk of Delusion, ne faisant pas les choses à moitié, a écrit une nouvelle, "Les corollaires", sur un futur (après 2077) où ces robots sont synonymes de force, tant pour le travail que pour les interventions armées. Si les majuscules repérées dans la typo du titre de l'opus donnent "Corosys" (le nom de la société qui les fabrique mais pourquoi pas l'idée de métal et de corrosion), on ne peut rater que leur acronyme fait CRS... C'est ce monde où les intelligences artificielles commencent à se poser des questions et où les humains s'interrogent aussi sur la destinée de l'humanité. Des thématiques chères à l'exceptionnelle série "Westworld" où l'on retrouve aussi tout un tas d'intrigues sous-jacentes, ici, chaque morceau fait partie du tout mais apporte une petite histoire et donc une réflexion sur les rapports entre les robots et les hommes. Autant d'idées déjà travaillées par d'autres qui sont cités en référence par Dusk of Delusion qui aime les classiques (Matrix, Terminator, Metropolis ou Asimov...) mais va également chercher des idées dans une culture plus large (Starmania, Fight Club, "Roxanne" de Police...). C'est du lourd et ce n'est qu'un petit aperçu... Pour profiter pleinement de tout cela, il faut tout de même pouvoir encaisser un metal assez punchy et même si le chant est plutôt clair et mélodieux, ça envoie pas mal quelque part entre métalcore et power avec des touches de heavy ou d'industriel, ça brasse large là aussi... Et comme pour les textes, l'amalgame fonctionne très bien, on est plongé dans le truc et plus on l'écoute, plus on cherche à se connecter au récit et à aller chercher des infos sur les sources qu'on ne connaît pas, c'est donc un pari réussi pour Dusk of Delusion. Bravo car entre avoir l'idée d'un projet ambitieux et le mener à bien avec autant de maestria, ce n'est clairement pas donné à tout le monde !