2006, année 0 : G, Olivier et Alex décident de former ce qui deviendra plus tard Drawers. A l'époque Olivier officie déjà au sein de 8Control et Fire At Will, alors qu'Alex brutalise des tympans avec Hate Me Tender, mais tous trois ont envie d'élargir leurs horizons musicaux dans des styles qu'ils affectionnent mais qu'ils jugent ne pas être assez répandus en France : le stoner/metal. Soit dans leur esprit, un crossover de Down, Mastodon et Es la Guerilla. Le trio commence alors à composer quelques chansons et s'investit de plus en plus de ce qui était a la base un simple side-project. Les trius décident alors de recruter un chanteur, et Sam Aetime, intègre alors le combo. Après quelques concerts et bien des compos plus tard, Drawers passe par l'étape studio à l'été 2008. Résultat : 5 titres de metal gras à la bonne odeur de barbecue regroupés sous le titre This Is Oil EP. Désireux de faire parler la poudre, les zikos incorporent alors un second gratteux en la personne de Lolo, alors ingé son pour eux. En octobre 2008, le Drawers signe avec Deadlight Entertainment (Danforth, Rescue Rangers, South Impact...) et sort son effort inaugural au printemps de l'année suivante.
Infos sur Drawers
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Es La Guerilla
des guerilleros made in Ile-De-France (RIP)...
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Hangman's Chair
Quand les ex-Es la Guerilla se reconvertissent dans le southern métal/rock qui tabasse......
Liens pour Drawers
- drawerskvlt: MySpace (299 hits)
- drawers-metal.com: site officiel (357 hits)
- Deadlight Entertainment: site du label (245 hits)
Drawers discographie sélective
Drawers dans le magazine
Numéro :
Mag #14
Dans ce quatorzième mag, tu peux revivre de façon assez particulière le Hellfest mais aussi te plonger dans l'ambiance de la journée métal du Main Squ...
Liens Internet
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Métal > Drawers
Biographie > C'est lourd, c'est gras donc c'est bien...
Interview : Drawers, Questions sans tiroir (juin 2014)
Drawers / Chronique LP > Drawers
Est-ce parce qu'ils en avaient marre d'être enfermés dans un tiroir ? En tout cas, après leur split avec Hangman's Chair (Drawers | Hangman's Chair), on retrouve les Toulousains en train de naviguer quelque part entre le sludge et le stoner massif testant avec plus ou moins de réussites un tas de directions, rebroussant à chaque fois leur route pour revenir sur leur base : un son bien gros et gras.
Ecouter ce nouvel album, éponyme, de Drawers, c'est donc un peu partir à l'aventure sans trop savoir où le groupe va nous emmener. Les changements de tempérament (du plus agressif au plus plaintif), de rythmes (entre ruées vers la mesure suivante et ralentis) et de granulométries (du très gros ou du gros mais un peu moins qu'avant quand même) font de ce voyage musical un véritable trip chaotique où certains arrêts se révèlent brutaux. Comme certains démarrages et virages du reste. Dis comme ça, on a du mal à s'imaginer les Drawers savoir se faire plus doux et... bon, ok, ils ne sont pas franchement adeptes de la douceur mais ça leur arrive de se calmer quelques secondes et de se la jouer câlineurs à la T'Choupi. Ceci dit, leur tasse de thé, c'est bien plus la rugosité, le parpaing et le ponçage des esgourdes à l'émeri, c'est du reste pour ça aussi qu'on les aime et là, ils ne sont pas manchots. C'est donc à quoi ils s'emploient la plupart du temps à coups de riffs Mastodontes et de textes grognés.
Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis mais on préfère quand même toujours quand les Drawers grattouillent dans le saignant plutôt que quand ils chatouillent un peu trop le doom. Certains diront que pour que toute la puissance du combo s'exprime, il leur faut des plages plus délicates avant de faire monter la sauce ("Bleak"), ils n'auront pas tort mais on continuera de penser qu'ils sont aussi capables de tailler dans le vif sans prendre de gants ("Words"), surtout qu'ils sont meilleurs à plein régime ("Shadow dancers") qu'en promenade ("Take stock").
Drawers / Chronique Split > Drawers | Hangman's Chair
Ce que donnerait la confrontation entre un groupe au riffing stoner/sludge métallique de mammouth et un autre présentant à peu près la même chose mais façon brontosaure, c'est un peu (on va développer) ce que présente, sur le papier, le tout jeune label MooDisordeR avec ce split 7'' réunissant Drawers | Hangman's Chair. Et si cette première sortie de la structure ne s'est pas faite non sans mal, notamment parce qu'il est apparemment désormais plus pertinent de faire presser des disques/vinyles en Tchéquie qu'en France (compétences/professionnalisme oblige en plus d'une rentabilité supérieure), le résultat valait largement le retard qu'a finalement eu ce split LP réunissant les deux groupes, présentant un titre chacun pour un résultat d'une homogénéité et efficacité redoutable. Malgré une petite surprise...
"Tears never come alone" par Drawers ouvre le bal et c'est une belle baffe stoner/southern rock bien graisseuse et épaisse façon Crowbar dégoulinant d'huile de coude. Le genre de truc que l'on ne digère pas comme ça si on n'est pas entraîné, mais qui par contre fait sérieusement du bien par où ça passe quand on maîtrise l'art délicat de la baignade dans un bain de boue par soirée d'automne un marais en compagnie d'individus peu recommandables. Un rock pachydermique, sombre et prégnant, mâtiné de sludgecore des familles, façon Kylesa bien velu, c'est gras, c'est lourd, donc c'est bien. A contrario et un peu à la surprise (quasi) générale, "I'am the problem" surprend. Pour ceux qui en étaient restés à (A lament for...) the addicts et sa séquelle immédiate (qui nous a snobé faute de promo efficace apparemment), le groupe a pas mal allégé la sauce au fil des années. Le résultat se lovant désormais dans un manteau doom-rock plutôt très classe mais simplement différent de ce à quoi on a l'impression d'avoir été habitué. Pas une mauvaise surprise au demeurant, juste une vraie curiosité tant la grosse majorité des groupes de ce registre ont généralement tendance à enfoncer le clou plutôt qu'à trouver un moyen de l'enlever. Pour le reste et à l'image de l'objet, c'est à découvrir d'urgence bien entendu.
Drawers / Chronique EP > This is oil EP
... This is oil motherfuckers !!!. C'est un peu la réaction, certes assez primaire sur la forme mais carrément justifiée par le fond à la découverte du premier EP de ce groupe venu du Sud-Ouest est livré dans un boîtier... DVD. "D" comme Drawers, comme Down aussi, influence évidente à l'écoute de ce premier EP signé par une bande de frenchies nourris au son venu tout droit du bayou. "D" comme "prend ça Dans ta gueule", ou comment infliger une belle séance de dérouille auditive en cinq leçons. Pourtant, les Drawers avaient commencé en douceur. Une intro toute en atmosphères, légèrement électriques mais relativement calmes, pas forcément annonciatrices de ce qui va suivre. Puis vient le moment où le groupe décide de décharger ses riffs sur la platine. Et là autant dire que ça calme son monde rapidement. Ici pas question de lorgner du côté des QOTSA et autres Hermano, chantres d'un desert/stoner rock électrique au groove enfumé, non Drawers cause southern rock qui tabasse. Du genre destructeur et chargé en testostérone.
Compression auditive, séance de matraquage d'instruments placés sous le triple signe des Crowbar, Down et Corrosion of Conformity, les Sudistes envoient du lourd. Vocaux gras et éraillés (du Phil Anselmo pur jus) et section rythmique qui pilonne à sec, des compos taillés au tesson de Jack Daniel's, l'inaugural et éponyme "This is oil" sent l'huile de moteur à plein nez, et fait déjà vrombir la mécanique. Pas de doute, nous sommes en terrain connu. Les inconditionnels du genre peuvent remiser leurs doutes au garage, les Drawers ont parfaitement assimilé leurs classiques et en proposent leur lecture du sujet. Et celle-ci déménage. 3 mots : burné, hardcore et sauvage. This is oil n'est pas un EP pour les fragiles de la membrane, c'est du gros son qui tâche, sludge poisseux à la Heavy zoo (l'énorme album des furieux de Beehoover), qui taille directement dans le gras et arrose le tout au napalm. On croyait avoir compris, pour être sûr, on enchaîne et on encaisse "Everything to live" en frontal, comme ça, en pleine face. Un hymne au headbang directement importé depuis les marécage de Louisiane, du stoner metal/hardcore southern rock qui tronçonne à tout va et des titres exécutés avec une maîtrise qui promet d'ailleurs quelques beaux moments de concassage auditif en live ("My ranch"). Pour la finesse, tant pis on repassera, Drawers, n'est pas vraiment là pour ça... (le bien nommé "Whisky"). Le contact est viril, le résultat défouraille à mort et se révèle totalement addictif. Stay down !