Doyle au Sequed'in Rock 2010 Doyle au Sequed'in Rock 2010 Doyle, pourquoi ce nom ?
Tak : J'étais très fan de Sherlock Holmes écrit par Sir Arthur Conan Doyle et c'est surtout un nom qui sonne, qui est facile à prononcer en anglais, en français. C'est aussi un nom qui n'a vraiment de sens, qui ne donne pas une image du groupe, parce que sur notre scène, y'a pas mal de groupes avec des noms à rallonge qui permettent d'identifier, de cerner le groupe, on voulait quelque chose de plutôt neutre.

Submerge a été bien reçu, comment avez-vous vécu le fait de devoir changer de chanteur ?
Austin : Ca a été assez compliqué, c'était une période assez ... sombre. Il fallait auditionner un nouveau chanteur, prendre ses marques avec lui, on ne savait pas trop vers quoi on allait...
T : Surtout à quelques mois d'enregistrer un album, même si les voix sont enregistrées plus tard, psychologiquement commencer un album sans avoir un chanteur fixe, c'est pas trés rassurant quand tu te lances dans un premier album.
Alexis : Au final, ça s'est plus que bien passé, on a réappris à bosser avec un chanteur c'était un mal pour un bien.

Vous avez enregistré puis fait le mixage chez Ulrich Wild, comment ça s'est passé, il est facilement dispo pour un petit groupe français qui sort un premier album ?
Al : On a contacté différents mixeurs français et américains et comme on est des énormes énormes énormes fans de Deftones, Ulrich Wild était sur la liste car il a co-mixé leur White pony, on y est allé au culot, on lui a dit qu'on cherchait quelqu'un pour mixer notre album...
T : Il a flashé sur "John airence", la chanson du nouveau clip et sur l'espèce de polyvalence qu'on a en commun avec les Deftones.
Ses tarifs ne sont pas prohibitifs ?
Al : Pas plus que les français ! (rires) C'est quand même une somme mais c'est quelqu'un de confirmé...

And gods will... est moins marqué émo que la démo, c'est pas juste une question de chanteur qui fait que musicalement c'est plus ouvert ?
A : On voulait déjà développer le côté ambiant du groupe...
T : On voulait moins être avec une étiquette émo/screamo, ok on avait ces influences-là mais on voulait montrer qu'on s'intéresser à l'énergie de cette scène-là mais qu'on avait aussi une ouverture vers des choses plus atmosphériques, c'est normal de murir dans ce sens-là.
Al : On a tous des influences très différentes et les styles de musique qu'on apprécie peuvent être extrêmes entre eux, on voulait juste faire quelque chose qui nous ressemble.
A : Et ça s'est fait naturellement.
T : Prendre ses marques avec d'autres musiciens, ça prend du temps aussi...

Le titre, c'est And gods will..., sur un titre on nous dit que Dieu est "la réponse", on peut avoir plus d'éclairage sur cet aspect de Doyle ?
A : On n'est pas du tout un groupe chrétien, pour nous la musique n'a rien à voir avec la religion. Il y un "s" à "gods", ça parle du divin, de ce qu'il y a au-dessus de nous et on ne parle pas que de ça...
C'est quand même le titre de l'album !
Al : Oui, il y a un côté mystique, un peu mystérieux pour le titre de l'album, la preuve tu poses la question et t'es pas le premier, ça crée une espèce de mystère autour du groupe.
T : Dans le groupe, y'a personne qui est pratiquant ou à fond dans une religion mais malgré ça, dans nos moments de faiblesse, on peut prier je ne sais quoi...
A : Les gens se tournent toujours vers quelque chose même s'ils ne savent pas quoi.
Y'a un côté fatalité, destin...
A : Dans ta vie, y'a tout un tas de trucs hors de contrôle, on est englobé dans la nature, des choses que tu ne pourras jamais maîtriser ...

Doyle - And Gods will... Dans ce qui marque, il y a aussi la pochette, l'artwork, qui l'a imaginée, créée ?
T : C'est un photographe qu'on aime beaucoup (NDR : Chris Dessaigne) qui mettait plein de photos sur Flickr (midnight-digital/). On se posait des questions sur l'esthétique de la pochette, on voulait quelque chose d'utopique mais qui se rattache à la réalité, un truc abstrait... Et on est tombé sur une photo qu'il avait faite avec une falaise et des nuages, on l'a contacté, on lui a expliqué ce qu'on voulait... Les images de base étaient très pertinentes donc ça collait bien...

Dans les autres beaux trucs que vous avez fait, y'a le clip de "John airence", vu le côté bien produit, léché, millimétré... on peut penser que ça coûte cher
T : Si on disait que ça coûtait super cher, les gens se diront "c'est pas accessible, on l'a dans le cul", en même temps, on est un peu des bourgeois ! (rires). Si on disait qu'on s'est arrangé avec un réalisateur qu'on connaît depuis un moment, qu'on suit, qui était notre photographe à la base, on va nous demander comment il s'appelle !
Al : Sur le premier clip, celui de "Submerge", A.D.A.A.M qui a réalisé le clip, était là pour nous photographier, on est resté en contact avec lui et comme il avait utilisé "John Airence" dans un court-métrage qui va bientôt sortir, on s'est dit que c'était logique qu'il s'occupe de la réalisation du clip.
T : Du coup, on l'a produit nous-mêmes sans forcément un gros budget...
Al : Mais avec beaucoup de préparations !

L'actualité, ce sont les concerts, ce soir y'a du beau monde avec Sna-Fu et Stereotypical Working Class, dans quelques jours, y'aura un concert à Paris avec Devil Sold His Soul, vous aimez bien jouer avec des gros et chauffer des salles ?
T : C'est surtout une opportunité, ouvrir pour eux, je ne sais pas si on le voit comme ça, on est là pour convaincre le public que ce soit un public pour nous ou pas.
Al : On est musicien, on aime jouer, partout où on peut jouer, si ça nous intéresse on le fera.
A : Jouer pour des grands groupes, surtout à Paris, ça peut être super galère quand le public te regarde sans bouger et attend.
Al : On aime bien ce genre de concerts, certains étaient dans des grandes salles et des salles modestes, c'est toujours sympa de jouer avec ces groupes car tu sais que les conditions seront bonnes. Mais on a aussi des supers souvenirs dans des petits clubs.
Si un de ces groupes anglais ou ricains vous trouvent excellent et vous proposent de partir en tournée avec eux, vous réfléchissez longtemps ?
A : Ah non !
Al : Si, peut-être une demie seconde !
T : C'est maintenant qu'il faut le faire, pas de souci.
A priori, votre musique peut toucher d'autres que les Français...
Al : Espérons !
T : On est en train de préparer ça...
Ca démarche sur l'étranger donc ?
Al : C'est un projet en cours ! On peut pas trop en parler pour le moment...
C'est une interview, faut bien parler de quelque chose !
S : Ouais, mais c'est vraiment en cours (rires).
A : Y'a des bonnes nouvelles qui devraient arriver...
S : On travaille là-dessus, on veut développer le groupe au maximum. On peut pas en dire plus tant que c'est pas acté...
A : C'est un peu de la superstition aussi...
Al : Faut dire à personne qu'on va ouvrir pour Metallica
A : Et Céline Dion !
Merci, si on peut pas en savoir plus, tant pis
Al : Pas pour le moment mais bientôt...