Metal Métal > Disconnected

Disconnected / Chronique LP > We are disconnected

we are Disconnected Y a-t-il quelque chose que Disconnected ne sait pas faire ? Le groupe troyen semble en piste pour une belle carrière. En effet, en 2019, le groupe commençait à faire des premières parties de gros noms : Tremonti, Judas Priest, entre autres... Puis ensuite, le calme plat suite au rhume casse-noisettes que nous avons tous connu.

Cependant, le groupe s'est attaqué à 2022 avec force : un spot au Hellfest, et le sujet de cette chronique : We are disconnected, le 2e album du groupe, sorti en avril dernier. Les revues de leur passage sur scène sont plus que positives, et à la première écoute de l'album, on se rend vite compte qu'on a à faire à de grosses pointures. Disconnected se qualifie de "métal moderne", une qualification peu descriptive pour se faire une idée du son. Le groupe puise effectivement de partout pour se forger leur son : Les influences sont nombreuses et variées. On a des moments qui rappellent Chimaira, d'autres qui font penser à Periphery, Sylosis, Devin Townsend, Deftones... Il s'inspire aussi des genres rock plus "mélodiques", où on peut parfois ressentir Alter Bridge ou autre groupe de métal plus "commercial".

La production de l'album n'a rien à envier aux collègues américains. We are disconnected offre huit morceaux descendant rarement en dessous des cinq minutes. On se retrouve donc avec un album varié, mais résolument métal de 42 minutes pendant lesquelles on ne s'ennuie pas du tout. Le groupe est impressionnant de ressources, il semble que tout ce qu'il touche brille, quelque soit le genre qu'ils décident d'approcher. Les morceaux sont très dynamiques, l'ambiance est changeante en passant à n'importe quel moment du chant sur arpèges mélodiques aux cris bien gutturaux sur des grosses rythmiques qui peuvent flirter avec le thrash ou le djent. Si le groupe continue sur cette voie, je pense que Disconnected va se frayer un beau chemin sur la scène internationale, où ils ne feraient absolument pas tâche sur une affiche avec les gros noms du métal. À recommander !

Disconnected / Chronique LP > White colossus

Disconnected - White colossus Disconnected est un nouveau projet mené par le guitariste Adrian Martinot qui jusque là a surtout servi les idées de Pierre chez Melted Space (Pierre qui file un coup de main ici pour les claviers), avec Ivan Pavlakovic au chant (Heavy Duty), ils ont composé des titres d'un métal qu'on qualifiera d'alternatif tant il emprunte à droite et à gauche pour se construire, piochant autant dans des structures rock que dans un riffing death (voire djent), balançant tout aussi allégrement du growl que de la mélodie claire. Le petit couple s'adjoint les services d'Aurélien Ouzoulias à la batterie (Bumblefoot, Satan Jokers, Zuul Fx...) pour enregistrer et complète le line-up avec Romin Manogil (guitare) et Romain Laure (basse). Résolument ouvert, le combo explore toutes ses envies, qu'elles soient délicates ("Feodora") ou brutales ("Living incomplete", "White colossus") avec comme dénominateur (plus que détonateur) commun la voix d'Ivan particulièrement charmeuse quand elle attaque les mélodies et repérable tel un phare quand les zicos s'énervent davantage. L'apport non négligeable des claviers ainsi que la complexité de certaines architectures donnent un petit côté prog' à l'ensemble qui sonne encore plus (mieux) à la croisée des chemins.

Publié dans le Mag #33