devildriver Après le néo lourd, posé et groovy de Coal Chamber, Dez avec Devildriver nous cuisine avec d'autres épices comme le death voire le black métal (les premières intonations de "Nothing's wrong" flirtent avec le style de Dani Cradle of Filth !). Le néo n'est pas oublié pour autant avec quelques passages et refrains bien typés, tout aussi clichés que l'ésotérisme option sorcellerie du livret. Aux influences death, black et néo, ajoutons quelques rythmiques industrielles (dignes de Fear Factory) et n'oublions pas le phrasé de Dez Coal Chamber Fafara, voilà on a Devildriver. Si la mayonnaise peut sembler assez peu évidente à réussir, ça prend assez bien... Ce mélange et l'apport du death/black ("Die (and die now)", "The mountain"...) est même selon moi bien mieux réussi que chez Slipknot et si Dez y est pour beaucoup, il ne faudrait pas oublier l'importance des rythmiques et de leurs changements ("Cry for me sky", "Swinging the dead"), headbanging et mosh pit sont au menu, Devildriver a réfléchi aux meilleurs moyens de foutre le feu en faisant du bruit et ne cherche pas seulement à balancer du son dans les oreilles des kids. Dans cette mare de décibels noirâtres, ressort "Knee deep" qui aurait pu être écrit par ... Coal Chamber, aéré, très groovy, il ressort un peu du mur de guitares/batterie qui nous est servi pendant 41 minutes.
Bref, Devildriver est un disque compact (en plus d'être un Compact Disc ! ok, je sors), qui ouvre un nouvel horizon à Dez Fafara, les amateurs de gros son seront ravis, ceux qui recherchent davantage le groove en resteront à Coal Chamber...