devil sold his soul : a fragile hope Au premier abord, et une fois l'introductif instrumental "In the absence of light" passé, Devil Sold His Soul pourrait ressembler à n'importe quel groupe de screamo s'exprimant en anglais (encore qu'ils ne soient pas des milliers) mais les énormes ralentissements du tempo et les longues plages de calme avant les tempêtes dénotent un certain attrait de la part des Britanniques pour le post-hard-core.
Alors forcément il faut citer Envy au rayon des influences marquantes et flagrantes mais pour qui est-ce que ce n'est pas le cas ? A fragile hope semble être le résultat de la collision du lourd passif d'Envy et des fulgurances de Cult of Luna. Comme le chanteur ne fait pas que crier et qu'il se sert aussi plutôt bien de sa voix pour porter quelques mélodies claires, le cocktail est explosif. Les quelques titres qui avoisinent les 6-7 minutes ("The starting", "Between two words" ou "Dawn of the first day") sont autant de voyages entre paradis et enfer, entre quiétude et chaos, les nappes de guitares embrument l'horizon, les coups de caisse claire l'éclaircissent. Il n'y a pas que l'espoir qui est fragile chez Devil Sold His Soul, tout est prêt à rompre, à s'effondrer, les éternels efforts de constructions, de consolidations sont vains, le chant éraillé vient sans cesse saper les fondations rythmiques de ces titres où quelques samples servent de ciment.
Durant 50 minutes, A fragile hope nous bouscule et cherche un équilibre qu'il n'a pas intérêt à trouver, tant l'alchimie et le mélange des genres fait sa force. En vendant son âme (à qui ?), le démon Devil Sold His Soul a pu s'acheter du post-HxC, du screamo et du synthé ("Sirens chant" !) et en faire un putain de truc. Diabolique.