Les vingt secondes de piano en ouverture de "The sand remains", premier morceau de In continuum, n'auront été qu'une courte et agréable plénitude avant la déflagration sonore, massive et dérangeante, et ce 51 minutes durant (avec quelques courtes respirations tout de même). Tout ceci est l'œuvre de Destinity, groupe lyonnais de death metal mélodique formé en 1996 et séparé en 2013 pour renaître de ses cendres en 2019 pour une tournée de reformation aboutissant à In continuum, neuvième effort studio dont il est ici question.
Clairement influencé par l'école suédoise (c'est Amon Amarth qui me vient immédiatement à l'esprit, suivi de peu par At The Gates et même une bonne dose d'Entombed), le death metal mélodique du quintet français se veut sombre, intrigant mais également passionnant. Le cahier des charges est respecté à la lettre : chant guttural, refrains puissants, guitares mélodiques à l'unisson avec les rythmiques lourdes et ambiances émotionnellement pesantes sont au programme des réjouissances. Le niveau technique est élevé, et même si le format me semble un poil longuet (presque une heure pied au plancher, ça use un peu les non-initiés), le job est fait, et bien fait.
Publié dans le Mag #49