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Biographie > Are you Delicious ?


Celà fait bientôt 3 ans que Delicious a fait son coming-out, en lançant un message sans équivoque en direction de la toile. Quoi La Bestia, une suite ?
La Bestia et le W-Fenec c'est une longue histoire, on connait les lascards depuis 1999, c'est dire, donc on les suit de près.
Après une tonne de galère, à la recherche du bon batteur, de l'ancien batteur de La Bestia à Keuj de Watcha, en passant par Edgar ex-Lofofora; un souci avec leur ancien label (Jaff pour ne pas le citer : Enhancer, Bumblefoot...); la débauche d'un ancien de Prohom en la personne de Manu. Bref l'histoire de Delicious est mouvementée. L'histoire de cet album aussi.

Delicious / Chronique LP > Un monde parfait


Delicious - Un monde parfait Un monde parfait a mis du temps à voir le jour, presque 3 ans en fait. De quelques titres acoustiques un peu roots à des version électriques, en passant par des versions bien métal au son bien lourd, Un monde parfait a pris son temps mais le résultat valait sans doute bien d'attendre. Derrière les titres de cet album, on y retrouve un Jimi ayant fait le point et surtout s'étant réconcillié avec ses influences, un peu de blues sous-jacent, une pointe de funk, une bonne dose de métal, et un faible pour les titres que l'on peut chanter, avec douze titres en français.
Le gros son métal, on le retrouve un peu partout tout au long de cet album, entre les passages méchants, les double-croches syncopées, les breaks de batterie, "Personne" en est une parfaite illustration, titre phare au refrain chantant, avec des truffes en chocolat planquées ici et là, tout comme le break monstrueux de "Toxines", l'avalanche binaire de "Dans l'urgence", ou bien même le solo final de shredder de "Personne". Cet album contient une tripotée de bons titres, voire même de hits, entre "Encore là", "Pur(e)", "L'impasse", "Chacun pour sa gueule", "Personne", "Un monde parfait", des titres à l'alchimie complexe, une guitare rythmique très métal, qui vire funk sur certains passages, une seconde guitare enchaînant mélodies et riffs de tueurs. Imaginez un Georges Brassens ayant découvert la distortion ! Ajoutez à celà des paroles pas trop moches, un peu dans l'air du temps, où chacun peut s'y retrouver un peu et il est presque impossible de s'empêcher de chanter en même temps. Et on aurait tort de s'en priver ! Comment passer à côté de "Chacun pour sa gueule", un hymne contre la surconsommation, presque impossible, le titre passe même déjà en radio. Nasse bien groovy, guitares acérées, mélodies ici et là, des guitares travaillées, un refrain addictif, le tout n'est que du bonheur en tube.
Là où Delicious tire son épingle du jeu, c'est sur les différents niveaux de lecture d'Un monde parfait, des refrains et des mélodies faciles et accrocheuses au premier plan, et derrière des petites perles délicieuses, un effet de guitare ici, un plan funk pas très loin, une deuxième mélodie de guitare planquée ça et là, une basse qui prend un peu d'indépendance, un break assassin pour mettre tout le monde d'accord. Un album que l'on attendait au tournant et qui nous fait bien plaisir.