c'est 4 Californiens qui se feraient terriblement chier s'ils ne faisaient ni skate ni musique
c'est Stephen (guitariste) qui vit dans le même quartier que Chino (chanteur) qui, lui, prend le bus avec Abe (batteur). Et dans la logique : les amis de mes amis sont mes amis, Stephen et Abe deviennent potes, jouent ensemble et demandent à Chino de chanter avec eux
c'est des ados qui fondent un groupe en 1988, à Sacramento, pour "partager quelque chose de fort entre amis" d'après les dires de Chi (bassiste), le dernier à entrer dans le groupe
c'est un groupe de potes qui répètent et jouent dans des clubs pendant 6 ans avant de signer chez Maverick
c'est un groupe de 1ères parties qui sort un album en 1995, Adrenaline, et qui continue à faire des 1ères parties
c'est des potes de KoRn. KoRn qui en parle dès que l'occasion se présente, suite au succés de Life is peachy
c'est Terry Date qui produit Adrenaline puis Around the fur, 2ème album qui sort en octobre 1997
c'est le groupe attendu partout alors que leur premier album était passé inapperçu, sauf peut-être le clip de "Bored"
c'est un groupe US adoré en Europe, adulé en France, underground aux States
c'est des concerts inoubliables
c'est un groupe qui a attendu 10 ans pour être connu et reconnu par tous
c'est White pony, un troisième album plus qu'attendu
c'est aussi des potes de Tool avec qui les liens ne font que se renforcer
c'est pour la fête de la musique que sort leur troisième album, certainement le plus abouti
c'est des concerts et encore des concerts
c'est un peu Team Sleep, projet solo de Chino
c'est un quatrième album éponyme
c'est un exemple à suivre...
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Et ça tu connais ?
Rubrique :
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trois frères sortis de leur cave...
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Deftones discographie sélective
lp :
Oddity
...
lp :
Lost in translation
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lp :
White pony (20 year anniversary)
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Ohms
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lp :
Muerte
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lp :
Gore
...
lp :
Koi No Yokan
...
lp :
Covers
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lp :
Diamond eyes
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lp :
Saturday night wrist
...
lp :
B-sides & rarities
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lp :
Deftones
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Back to school (Mini-maggit)
...
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White pony
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lp :
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Deftones dans le magazine
Numéro :
Mag #45
Pour le Noël d'une année merdique, on t'a préparé un bon gros mag avec la blinde d'interviews et de chroniques à commencer par les Pogo Car Crash Control très en forme ! Les autres discussions se font avec les Seeds Of Mary, Uncut, Ovtrenoir, les rédacteurs du best seller sur les Burning Heads, The New Horizons, Bonbon Noir, Do Not Machine, Fuzz Theory mais aussi Yan du fanzine Cafzik qui en est à son 80ème numéro et le fan absolu de Kiss.
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Forum :
Les albums en 2009
- 25 commentaires
Quels albums attendez-vous pour 2009 ?
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......
Forum :
Les 10 albums à emmener sur une île déserte
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Kyuss - Blues for the Red Sun
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Review Concert : Deftones, Deftones vs le Trianon (fev. 2013)
Review Concert : Deftones, Deftones @ Fri Son (déc. 2010)
Review Concert : Deftones, Deftones au Splendid (déc. 2010)
Review Concert : Deftones, Aeroneftones (mai 06)
Interview : Deftones, discussion avec Frank (septembre 2003)
Deftones / Chronique LP > Ohms
Les groupes que tous les vieux fenecs apprécient sans trop de discussion sont assez peu nombreux, Deftones en fait partie et quand les Californiens sortent un nouvel album, forcément on en discute... Et Ohms n'a pas changé une idée qu'on est plusieurs à partager : la dernière fois que les 'Tones nous ont vraiment excité, c'était avec "Hexagram", premier titre de leur éponyme, la suite n'est qu'une vague liste de titres où ils assurent surtout leur présence. L'annonce du retour de Terry Date aux manettes a émoustillé quelque peu notre intérêt, celui qui avait défini leur son allait-il pouvoir les sortir de leur train-train ? La réponse est non.
Certes, ils renouent avec ce son de guitare qui a fait les belles heures de White pony (dont la réédition avec un album de remix bonus est presque plus intéressante que cet opus) mais la voix plaintive est surproduite de Chino ne touche plus, une fois passée l'illusion "Genesis", le ressort se détend... Et même quand Stephen Carpenter lâche de gros riffs saccadés en mode Adrenaline ("Urantia"), des petits sons traînent et annihilent l'effort et la volonté de mettre un peu de puissance, comme si les Deftones avait peur du vide alors qu'une de leurs forces originelles, c'était justement ces silences et le malaise créée par la distorsion. Le guitariste qui joue même parfois sur une neuf cordes voit toutes ses tentatives de mettre de la patate se faire aplatir par des arrangements. Même le titre dédié à l'électricité et à la résistance, "Ohms", semble tout mou, comme s'il y avait un complot pour éviter aux Deftones de retrouver du mordant. Le pire c'est qu'on a l'impression qu'ils sont plusieurs à se démener pour que ça pète (Sergio et Abe ne sont pas en reste) mais les interventions de Frank (ou Terry) enveloppent de ouate les compositions qui ne cassent plus rien. Comme vaccinés contre la rage, les mecs de Sacramento s'en remettent aux balades pour exprimer leur talent, le particulièrement réussi "Pompeji" joue sur la lenteur et la profondeur, ça fonctionne. La multiplication des pistes vocales sur "Headless" apporte aussi un peu d'intérêt mais au final, on retient surtout que des titres comme "Urantia", "This link is dead" ou "Radiant city" pourraient être exceptionnels s'ils étaient plus bruts.
A l'instar de leurs collègues de KoRn, les Deftones hantent toujours la scène métallique mais s'ils occupent leur terrain et continuent de suer sur scène, on a du mal à comprendre leurs intentions, le combo est partagé entre une écriture qui reste incisive d'un côté et de l'autre une production qui lisse et adoucit leurs élans. Sans la puissance mélodique des "Feiticeira", "Digital bath", "Passenger" ou "Change (In the house of flies)", ce Ohms nous laisse sur notre faim même s'il démontre que Gore était une incartade plus qu'une étape.
Publié dans le Mag #45
Deftones / Chronique LP > Koi no yokan
Avec les Deftones, c'est comme lors des retrouvailles avec sa fiancée après une longue séparation, on tremble d'excitation de la revoir et en même temps, on se prend à prier pour que tout se passe aussi bien que d'habitude. Que l'absence n'aura rien altéré et que la magie continuera d'opérer.... Un peu comme un pas de deux où chacun retrouve instantanément ses marques, comme si le temps ne pouvait avoir aucune prise sur ce lien si particulier, ténu, unique. Problème, le quintet de Sacramento a habitué à l'excellence et à chaque nouvel album, le défi est toujours plus grand. Ne pas décevoir, se renouveler voire se réinventer, continuer d'être créatif et en même temps d'assurer les arrières en donnant ce que tout le monde attend. L'équation est complexe mais jusqu'à ce jour, les Deftones n'avaient jamais déçu.
Que l'on se rassure, ce n'est pas avec ce Koi no yokan que les bonnes habitudes vont changer. On a beau les attendre au tournant, les Américains assurent à tel point que cela doit commencer à titiller les âmes chagrines pendant que les autres ne boudent pas leur plaisir. D'autant qu'il suffit d'appuyer sur la touche "play" pour que le riff mastodonte de "Swerve city" viennent directement happer les tympans pour les emmener se faire bercer par les mélodies de Chino ou fesser par la puissance de ses frères. Une mise en route typiquement deftonienne, pas réellement révolutionnaire mais d'une efficacité proprement redoutable. Simple, propre, net et sans bavure. Comme l'est du reste la suite qui avec "Romantic dreams" partage ses douleurs avant d'emballer le tout avec des refrains qui viennent se graver instantanément dans l'esprit de l'auditeur. Facile oui, mais n'est pas Deftones qui veut et eux assument leur statut.
Notamment lorsqu'il s'agit de faire tomber la foudre sur les enceintes (ce "Leathers" diabolique qui vient lacérer la platine avant de l'enflammer à coups de mélodies charbonneuses), ou d'assommer l'audience avec une rythmique fracassante ("Gauze"). Sur l'ensemble de l'album, le groupe est béton ("Graphic nature", "Poltergeist", "Goon squad"), rien à redire, mais sur quelques titres, le cinq majeur de Sacramento atteint les niveaux d'excellence qui ont fait son nom (un "Entombed" qui évoquera forcément le meilleur de Team Sleep, éphémère projet parallèle de Chino Moreno, un "Tempest" qui porte idéalement son nom, le phénoménal "Rosemary"). Entre déflagration ravageuse, douceur élégamment feutrée et intensité émotionnelle palpable, l'intégralité du registre des Californiens y passe. Jusqu'à nous faire succomber. Les Deftones étaient attendus au tournant et pourtant, sûrs de leur force, ils n'ont pourtant même pas tremblé au moment de livrer ce Koi no yokan qui vient blinder un peu plus une discographie en adamantium (l'élégant "What happened to you ?" chargé de boucler l'album avec classe le confirme une énième fois).
Sorti de l'hôpital il y a quelques temps, Chi (Cheng) peut se remettre tranquillement des séquelles de son accident, ses "frangins" l'honorent en attendant un hypothétique (improbable ?) retour parmi les siens. Mais avec les 'Tones, sait-on jamais...
Deftones / Chronique LP > Covers
Quel est le point commun entre The Cars, Duran Duran, The Cardigans, Sade, Lynyrd Skynyrd, The Cure, Jawbox et The Smiths ? Covers des Deftones, un album en forme de compilation des nombreuses reprises que le groupe a pu faire depuis ses débuts. Quantité de covers qui s'explique par une habitude simple prise par le cinq majeur de Sacramento depuis Adrenaline : à chaque fin de session d'enregistrement, le groupe enregistre quelques reprises, sûrement pour s'amuser un peu et créer des B-sides pour les singles. Donc qu'allons-nous (ré)écouter ? Au programme des reprises de différentes chansons venues d'horizons divers. Une ligne directrice malgré tout : Chino Moreno, chanteur du groupe. Pour ceux qui suivent et connaissent bien le groupe, on sait qu'il est, au delà de sa voix, un moteur important du groupe, ayant toujours voulu apporter d'autres influences que celles étiquetées typiquement "métal". D'ailleurs, c'est cette volonté confrontée au discours radical de pur fan de heavy du guitariste Stephen Crapenter qui a donné ce que Deftones est et a toujours été : un groupe exigeant, intègre et prête à repousser les limites de leur musique beaucoup trop souvent réduite à la vague néo-métal qu'ils n'ont jamais voulu représenter.
Et ces reprises, quelles sont-elles et valent-elles le coup d'y jeter une oreille ? Définitivement. Faire la liste des qualités de chaque reprise serait trop long et impliquerait à mon sens de faire la genèse de chaque période d'enregistrement de ces chansons. Il suffit de découvrir une reprise pour comprendre d'avantage l'histoire de ce groupe et ce qu'il a voulu inspirer. Rien qu'écouter "Do you believe" des Cardigans permet de s'en convaincre : ce morceau semble coller à la peau du quintet de Sacramento qui revisite un titre qui, si on ne connait pas l'original, semble écrit par Deftones. Et que dire de la fidèle reprise de "Drive" des Cars (groupe de new wave des années 80) ? De la fabuleuse version de 'The Chauffeur' de Duran Duran ? De "Simple Man" de Lynyrd Skynyrd qui a été enregistrée par le groupe qui avait 17 ans à l'époque ? De l'émouvante "Please please please let me get what I want" des Smiths ? Séduit par tant de beauté, j'arrête ici, de peur de m'embourber dans les superlatifs. Mention toute spéciale à "If only tonight we could sleep", LA chanson ultime et culte de The Cure, enregistrée en live lors de l'émission MTV Icon consacrée au groupe*. Il fallait oser.
Alors, oui, certains diront que la plupart de ces covers étaient déjà connues et présentes pour la plupart sur le B-Sides & Rarities sorti en 2005. Certains n'aimeront pas les choix des artistes (The Cardigans, Duran Duran, Sade...) mais, tout de même, il faut avouer que peu de groupes ont cette affolante capacité de reprendre des morceaux aussi variés tout en se les réappropriant totalement, non pas en changeant totalement le son ou les structures mais juste en jouant normalement, avec leur patte, leur sensibilité et leur incroyable talent. Dispensable pour les fans qui connaissent a priori déjà le contenu de Covers (sauf collectionneur de vinyles) mais indispensable pour tout auditeur qui apprécie un tant soit peu les californiens donc. Depuis 1995, Deftones a su prouver à chaque fois que c'était un grand groupe. Prenons les paris : dans quelques années, le groupe sera devenu mythique. Peut-être même que c'est déjà le cas en fait...
(*) Pour l'anecdote, les producteurs de MTV ne voulaient pas que les Deftones reprennent cette chanson car peu commerciale. Alors The Cure aurait menacé de tout annuler si le cinq de Sacramento ne jouait pas cette chanson. Pour aller plus loin dans l'anecdote, on apprendra que Abe Cunningham, batteur du groupe, s'est vu encouragé quelques minutes avant par Robert Smith himself. Le résultat sera que le pauvre batteur a vomi sur le côté de la scène juste avant de jouer. Et quand on entend le résultat, on se dit qu'il y a vraiment de quoi être fébrile, quelques minutes avant de créer un chef-d'oeuvre.
Deftones / Chronique LP > Diamond eyes
Après un Saturday night wrist un peu sous-estimé, un album entièrement enregistré (Eros) mais jusqu'à présent jamais sorti à cause d'un bassiste, Chi Cheng, sur le carreau (à qui l'on souhaite au passage de se rétablir complètement...), voici donc l'album suivant... Diamond eyes, un opus nécessairement très attendu après la demi-renaissance du groupe et mis en boîte par le quartet/quintet de Sacramento avec le concours d'un cinquième membre en intérim/CDD/CDI en la personne de Sergio Vega (ex-Quicksand).
Et là pas le temps de tergiverser, comme si les Deftones avaient voulu rendre hommage à leur "frère" encore dans le coma, l'entrée en matière de l'album est des plus électriques et sauvages. "Diamond eyes", ne prend pas de moufles pour dérouiller la mécanique et attaque d'entrée en mettant de gros riffs abrasifs sur la table de mixage. Production bien ronde, un Chino Moreno en grande forme (pas le physique on a dit...), une mélodie simple mais efficace, des guitares qui tranchent dans le gras (bon allez, juste une petite pour la route...), une hargne juvénile retrouvée et une grosse envie d'en découdre. Nul besoin d'en dire plus, ça envoie et pas qu'un peu... D'autant ce n'est pas près de s'arrêter puisque les Californiens mettent tout ce qu'ils ont dans les chaussettes pour défragmenter les tympans sur le titre suivant : "Royal". Riffing de bûcherons enragés, explosivité métallique et savoir faire éprouvé : pas de doute, Deftones a la rage chevillée dans ce corps meurtri par le destin et se sert de ce deuxième titre comme exutoire. Une bombe.
Le diamant est éternel. Une fois sur orbite, le groupe enchaîne et évolue trois classes au dessus de la concurrence ("You've seen the butcher", "Risk" un peu plus loin) : harangue guerrière, bulldozer rythmique [vs] sulfateuse arrosant les amplis de riffs perforants, Chino et les siens donnent tout. On n'en attendait pas moins d'eux mais là quand même, c'est quelque chose (""CMND/CTRL"). La frappe est sèche comme jamais, le chant nuancé juste comme il faut, la section rythmique en impose et l'ensemble est ficelé à la quasi perfection. Ecoeurant pour les critiques pourtant prêts à dégainer sur ce Diamond eyes, lequel ne se prive pas d'accoucher de quelques singles évidents : le très beau "Beauty school", le plus subtil "Prince" ou la torpille sonique et évidente tuerie "Rocket skate". Quand les 'Tones envoient le gros son pour défoncer des vertèbres et piétiner quelques rotules, on reste verrouillé sur la cible, transpercé de part en part par l'efficacité d'un groupe qui n'a plus rien à prouver et qui à chaque fois, tapent dans le mille. Même quand ils jouent la carte de la finesse, c'est la grande classe ("Sextape", "This place of death"). Rien à ajouter : Diamond eyes est un sacré album de plus à mettre au crédit du cinq majeur de Sacramento. Un must donc. Car les Deftones ont encore frappé. En attendant le retour de Chi.
Deftones / Chronique LP > Saturday night wrist
Si il y a un album qui était attendu l'an dernier, c'était bien celui-là : Saturday night wrist, ou le come-back tant espéré des Deftones, après un dernier effort, disons-le honnêtement un peu fade et un premier essai pour Team Sleep en tous points remarquable. Et entre-temps, une compilation de raretés et covers, plus qu'intéressante, mais qui n'allait pas vraiment nous aiguiller dans un sens sur le sujet qui nous préoccupe aujourd'hui. Dès lors, la logique aurait été de penser que l'album pouvait être très bon si le combo de Sacramento avait orienté sa musique du côté du side-projet éléctro-rock de son leader, ou franchement dispensable, en restant dans les bases de l'album éponyme. Et bien, on a tout faux et on va rapidement comprendre que les américains ne sont pas là pour plaisanter.
En passant un bon gros coup de kärcher sur sa discographie, les Deftones reviennent en force et balancent dans nos conduits auditifs ravis d'être traités avec autant d'égards, un single premier en forme de véritable tube metal/ rock alternatif "Hole in the earth". Une mélodie accrocheuse, des instrumentations intenses et entêtantes, les américains livrent un premier titre terriblement efficace et se fendent par la même occasion d'une entrée en matière particulièrement réussie. Les Deftones nous ont accroché, ils ne vont plus nous lâcher, car la suite va être du même calibre. "Rapture" débarque avec pertes et fracas sur la platine, on en tient pour notre argent. Abrasif, ravageur et sous LSD, ce deuxième titre rompt avec l'aspect ultra-mélodique de son prédécesseur. Ici, le quintet de Sacramento lâche les cheveaux et livre un brûlot metal/ rock façon Helmet, les discrètes nappes éléctroniques en plus. A l'occasion, de "Beware", le groupe élève encore le niveau, là, on cause éléctro-rock/ nu-wave et le résultat est ébourriffant. Arrangements fouillées, ambiances éthérées, guitares célestes et chant typiquement "deftonien", on est à genou alors que le groupe ne nous a encore offert que 3 titres de ce Saturday night wrist.
Alternant comme souvent passages sensibles et riffs massifs chaloupés, les Deftones assènent leurs titres comme autant de preuves scientifiques de leur inspiration retrouvée après le semi-flop artistique de Deftones. Le combo travaille ses ambiances ("Cherry waves" ou le single "Mein" avec un invité de luxe mais relativement discret en la personne du SOAD Serj Tankian), impose sa puissance tellurique quasiment sans effort et impressionne un auditoire, pourtant habitué à un tel traitement de choc. Pas assez apparemment, donc le groupe a rajoute une couche avec le schizophrénique et démentiel "Rats, rats, rats", monstrueuse baffe à la violence brute de décoffrage que l'on prend en pleine face ; avant de se la jouer carrément éléctro-wave sur l'hypnotique "Pink cellphone" (et la douce Annie Hardy de Giant Drag en guest innattendue). Après un "Combat" plutôt convaincant mais relativement classique dans sa forme, Deftones met la touche finale à sa démonstration de force avec "Kimdracula". Véritable hymne metal/rock taillé pour le live, ce morceau est sans doute le climax de cet album, un titre qui concentre à lui seul tout ce dont sont capables Chino Moreno et sa bande. Qui a dit que le groupe était fini ? Fourmillant de détails, multipliant les pistes, les brouillant pour mieux affirmer sa matûrité artistique et renvoyer toute la vague nu/ metalcore à ses chères études, les californiens accouchent d'un de leurs meilleurs titres tous albums confondus. Raffiné, heavy, plus mûr et complètement libre artistiquement, Deftones nous sert avec Saturday night wrist l'un de ses meilleurs albums, si ce n'est LE meilleur, en tous cas, le plus abouti, alors même que ça conception a été plus que douloureuse (les américains ont même été à deux doigts de se séparer fin 2005). Et au final, le groupe prouve qu'il n'est pas encore mort, au contraire, avec ce nouvel effort, il réinvente quasiment un style musical à lui seul. Et ça, il faut bien le reconnaître, c'est la classe.
Deftones / Chronique LP > B-sides & rarities
Simple opus à l'attrait commercial aussi peu intéressant qu'opportuniste ou véritable objet à reserver aux collectionneurs, aux inconditionnels des Deftones et au final à tous les amateurs de métal, la question quant à l'existence même de ce B-Sides & Rarities méritait d'être posée. Et dès la découverte de ce digipak à l'artwork aussi sobre qu'élégant, on comprend rapidement que les craintes, que l'on nourissait au départ, étaient finalement totalement infondées. Parce que contrairement à de nombreux groupes qui se contentent de solder leur contrat en livrant une compilation à l'intérêt très relatif (KoRn est son Live and rare pour ne pas les citer...), les Deftones ont de leur côté mis les petits plats dans les grands. Au programme des réjouissances, deux galettes : la première contenant des faces-B, des reprises, des raretés en formes de chutes de studio ou des versions alternatives de titres déjà présents sur les albums du groupe, la seconde regroupant l'intégralité des clips réalisés par le cinq majeur de Sacramento (dont ceux de "Bored" et "7 words"), ainsi que des lives et des extraits d'interviews.
Un DVD au demeurant fort sympathique et qui se révèle être rapidement un fort bel écrin pour le disque de raretés. Car le concernant, dire qu'il y en a pour tout le monde serait un euphémisme, en clair, on n'a quasiment droit qu'à du très lourd. On commence gentiment avec un "Savory" repris de Jawbox tout en saturation éléctriques, puis on enclenche directement la vitesse supérieure avec la formidable reprise des cultissimes Cocteau Twins qu'est "Wax and wane", puis avec celle tout aussi excellente du pape du southern-rock Lynyrd Skynyrd ("Simple man"). Sans s'extasier ving-cinq lignes durant sur chaque cover de ce B-Sides & Rarities, on pourra difficilement passer à côté du "Sinatra" d'Helmet ou de la reprise live de The Cure "If only tonight we could sleep". Au rayon des morceaux rares et réinterprétations se distinguent tout particulièrement l'éthérée et très Team Sleep-like "Teenager", interprété par le chanteur d'Idiot pilot en duo avec Chino Moreno, mais également les versions acoustiques de "Change (In the house of flies)" et de "Be quiet and drive (far away)". Des titres éléctro-rock, aux arrangements subtils et aux mélodies latentes pour deux pépites du genre envoûtantes et hypnotiques à souhaits. Formation phare de la scène dite "nu-metal" (ce qui ne veut absolument plus rien dire aujourd'hui), Deftones apporte la preuve via cette compilation de raretés que le groupe sait mieux que personnes composer ses propres titres et réinterpréter ceux des autres, sans jamais en perdre ce qui fait leur âme. Classe, évidemment...
Deftones / Chronique LP > Deftones
Deftones (2003) - Un titre sobre pour un album sobre en bruits, riche en émotions. Je passe sur la mocheté de la pochette que la plage cd-rom ne parvient pas à faire oublier. De toute façon c'est le contenu qui doit nous séduire. Discret il n'en est pas moins envoûtant, secret. Quelque part rien n'a changé. "if you keep listenning you can hear it for miles" ("Hexagram"), c'est exactement ce que l'on ressent, cette mélodie déjà entendue, qui se perd dans les méandres de notre esprit, similaire à tant d'autres que l'on a déjà écouté sur Around the fur. Pas de surprises donc sur cet album. Chino et ses compères ne font plus dans le rentre dedans brutal, désormais c'est une voie plus subtile qui est suivie. On retrouve la délicatesse et les arrangements de White pony sur des titres comme "Needles and pines" ou encore "Minerva", plus deftonienne que jamais. Mention spéciale pour "Good morning beautiful", la voix de Chino a été définitivement travaillée, les ambiances dégagées sont ensorcelantes, avec une basse lourde et des parties mélodiques époustouflantes, "you should wake up before the wrath comes". C'est le point fort de ce CD. S'il peut paraître moins accessible que ses petits frères, Deftones séduit avec son atmosphère enivrante, (un son signé Terry Date) et sa capacité à nous plonger immédiatement dans la béatitude. Certaines compos très posées et magnifiques endormiront les plus virulents ("Deathblow", "Battle axe", "Anniversary of an uninteresting event") qui leurs préfèreront "When girls telephone boys", un titre qui rappelle "Lhabia" (Around the fur). "Lucky you" est intéressante pour la diversité qu'elle apporte sur cet album. Boucles de sons, samples, une interlude new-wave ? Mais non ce n'était apparemment pas un tournant puisque "Bloody cape" les rappelle à l'heure avec un son lourd de signification "first we are, ever to fall off of the earth". Enfin, "Moana" conclue en beauté cet album, laissant une part belle à la mélodie, représentative des Deftones-2003, bien construite, facile d'accès et amoureuse.. "what's your taste ?"...
Deftones / Chronique EP > Back to school
"Back to school (mini maggit)" un excellent morceau, pourquoi n'est-il pas sur l'album ? Parce que c'est une version retravaillée de "Pink Maggit", une très bonne version qui de par son format (plus court) passe bien à la télé et à la radio. Et puis c'est une excuse valable pour vendre ce EP !!! "Feiciteira" (live) Un très bon enregistrement pour une version finalement assez proche de la version studio, trop proche même... "Back to school (mini maggit)" (live) La version studio fait 3'57'', cette version live fait 3'57'', le son est bon, on a un peu l'impression de réentendre le premier titre, c'est un bon morceau mais quand même... "Nosebleed" (live) Avec ce live in Chicago (ou plutôt Amsterdam...) on retrouve le Deftones pourri du premier "live officiel", seul Chino semble pouvoir s'exprimer, la basse ne se fait entendre que sur le break, les grattes sont brouillones, la batterie sert de bruit de fond avec une caisse claire bien trop claire, bref, pour un live 'officiel', c'est encore raté. Dommage car la rage Deftones semble être présente... "Teething" (live) Chino se marre, s'éclate bien mais c'est tout, et comme les "choeurs" sont pitoyables, on se demande pourquoi ont-ils choisi ce titre ??? Peut-être parce que la version studio est considérée comme "rare"... "Change (in the house of flies)" (live) Les fans de Deftones avait déjà téléchargé ce titre somptueux. La ré-orchestration est magnifique, alors que pour "Be quiet and drive", on ne savait trop quoi penser de ces nouvelles versions des compos, là, on se prend à rêver d'un concert uniquement accoustique, pourquoi pas avec Jonah ??? "Pink maggit" (version studio) c'est ce qui a servi à la création de "Back to school", mais la version phare de ce EP est plus courte, plus rythmée, là, le titre s'étire, s'étend, nous détend. Merveilleux comme sur l'album. White pony EPK (version courte) quelques chaines de télé ont déjà diffusé ces images, là, on les a pour chez nous et c'est un régal. Les teintes, les mouvements, la fluidité, tout dans la mise en scène et la réalisation montre l'intérêt des Deftones pour les images, les ambiances. Pendant qu'ils y étaient, ils auraient pu ajouter le superbe clip de "Change (in the house of flies)"...
Deftones / Chronique LP > White pony
"Feiticeira" l'album tourne en mp3 depuis 1 mois et demi sur le net, les titres ont changé et "new murderer" est devenu "Feiciteira", peu importe, c'est du pur Deftones ! "Digital bath" ils n'ont pas leur pareil pour entamer les titres, ici, un petit truc anodin de batterie et on plonge dans ce bain, eau chaude, calme, un délice. Et les remous qui agitent le refrain le sont tout autant. Pur bonheur. "Elite" les Deftones savent aussi faire dans le méchant, et même si ce titre commence sévèrement, la ryhtmique se calme, s'assagit. Les riffs deftoniens s'enchainent, Chino détruit sa voix, au final, la chanson est assez lassante. "Rx queen" retour au calme, ce vers quoi le métal de Sacto tend désormais. La recette est connue, répétée. "Street carp" du bon gros Deftones qui tâche et qui varie les ambiances, ça j'adore. Et cette façon d'attaquer les lyrics, terrible... "Teenager" une ballade, une berceuse, une chanson douce que me chantait ma maman... Assez spécial. "Knife prty" ahah ! C'est de l'excellent Deftones !!! Quelle intro somptueuse, j'en redemande. Chino démontre tous ses talents de chanteur, ambiance lourde, malsaine, géniale quoi ! "Korea" un peu de bidouillages et boum, des gros riffs qui nous rappellent Around the fur. Mais Chino calme tout le monde pour les couplets, le reste c'est de la rage. "Passenger" le meilleur morceau de defTool ? Bon, difficile de parler de ce titre, tant il me semble parfait. Rythmique à faire bugger un métronome, son délicat, chant parfait. L'apport de MKJ (Tool - A Perfect Circle) et son chant croisé avec celui de Chino donne naissance à un truc ahurrissant. Il faut avoir entendu ce titre au moins une fois dans sa vie. "Change (in the house of flies)" le son Deftones nous promène dans la maison des mouches, on ne peut rien faire, sauf le suivre. Très beau. "Pink maggit" une chanson (?) super calme, un truc d'ambiance assez trippant. Et puis les guitares se lachent, encore un titre énorme. + "The boys republic" le bonus track présent sur les CD édition limitée (50.000 exemplaires). Un morceau qui arrache pas mal en comparaison des autres, mais Chino avec un chant planant tempère le tout...
Deftones / Chronique EP > Deftones Live
Comme les Deftones sur scène, tout le monde en parle mais tout le monde n'a pas forcément eu l'occasion de les voir... Les concerts étant Sold Out TRES, voire TROP tôt (à Lille par exemple...) ou annulés comme à Evreux (pour le festival qu'on pourrait rebaptiser "le rockER dans tous ses états" quand il repense à pourquoi il a acheté son billet et fait 300 bornes quand il voit ce qu'il y a sur scène). Excusez-moi mais j'ai pas encore digéré les soudaines absences des Deftones, de Pitchshifter et de Senser... Bravo quand même aux Young Gods. Bref, pour ceux qui n'ont pas vécu un concert des Deftones et pour ceux qui y ont survécu, il y a ce live tiré à 8 000 exemplaires, pour le "marché français". En effet, plus pour le marché que pour le fan car dans l'ensemble il est plus commercial que musical... La qualité laisse à désirer mais le fan se doit de le posséder... "My own summer" c'est la version studio. "Root" des cris, intro à la guitare on rajoute la batterie et c'est parti. Violence et émotion passent tour à tour par la voix de Chino. "Nosebleed" est-ce à cause de la qualité ? En tout cas je préfère carrément la version studio, même s'il y a un super passage à la basse. "Lifter" enfin un très bon morceau, excellent témoignage sonore de la furie Deftones en concert. "Lotion" on continue dans la même veine. Mais la voix est vraiment trop mise en avant sur ce live... Merde, c'est pas un pirate ! I feel sick. "Fireal" j'adore ce morceau, donc forcément, malgré le son, il est génial.... "Bored" ils ont gardé le meilleur pour la fin. Superbe titre pendant lequel on ne s'ennuie pas, Chino faisant participer tout le monde....
Deftones / Chronique LP > Around the fur
"My own summer (shove it)" une intro qui marque à tout jamais, du calibre de "Refuse/Resist", "Self esteem" ou "Blind", ça fout la pêche ! Abe tape juste, là où ça fait mal, pas un coup de trop, économie de baguettes mais pas d'énergie. "Lhabia" pas le temps de respirer, la rythmique est géniale. "Mascara" une intro deftonienne, douce et à la guitare s'entend, le reste du morceau est également calme. "Around the fur" En fait, on dirait que "Mascara" sert d'introduction à ce "Around the fur" destructeur. Une tuerie, un massacre, un carnage. "Rickets" encore une intro mortelle de chez mortelle et un sacrément bon morceau. J'adore. "Be quiet and drive (far away)" un son légèrement différent (ça me fait penser à du Helmet...) et morceau de très grande qualité. Deftones, laissez le charme agir. "Lotion" La "pause" est terminée, le rouleau compresseur est remis en marche. "Dai the fly" Comme d'hab. on commence doucement pour exploser à chaque refrain. "Headup"... "Soul fly", ça me dit quelque chose, un titre sauvage, pour Dana (à qui l'album est dédié), le beau-fils de Max Cavalera (ex-Sepultura, Soulfly)... Max est là, et bien là, le métal actuel est une famille (dont il est presque l'un des pères...) Sa participation à un titre de cet album était naturelle. "Mx" Doux, violent, c'est naturellement que ce titre "clôt" l'album.
Pourquoi l'ont-ils caché ? Ce morceau alterne les passages calmes et hyper-rapides sans heurt. Du grand Deftones.
Deftones / Chronique LP > Adrenaline
"Bored" Le premier titre que j'ai entendu. Répétitions de gros riffs métals entrecoupés de courtes poses, la recette est simple mais diaboliquement efficace. Je défie quiconque de ne pas bouger, ne serait-ce que le gros orteil, pendant le morceau. "Minus blindflod" La voix de Chino nous emporte au coeur du titre sans qu'on puisse rien faire. Le rythme est en nous, nous subissons les assauts de la guitare sans nous défendre, nous sommes pris au piège. "One weak" Un peu de calme, une respiration et on replonge. "Nosebleed" Aggressif, entraînant, violent, destructeur. "Lifter" Chino s'est calmé et pourrait presque nous faire pleurer... "Root" Putain d'intro de la mort, maîtrise totale des instruments, il y a tout les Deftones dans ce morceau. Excellent. "7 words" Une douce introduction avant un furieux refrain et on recommence. "Birthmark" Un "slow" somptueux, même s'il est rapide pour un slow... Non, les Deftones sont toujours en furie et c'est aussi bien. "Engine n°.9" morceau légèrement rapé mais ça passe comme une lettre à la poste. "Fireal" Ce morceau est génial. Il s'en dégage des émotions intenses, si vous êtes Sensible, vous devez adorer ce morceau. Mais attention quand même, c'est pas du Céline Dion.
Le "ghost" track est à l'image de l'album, superbe. Une énergie incroyable. Le son power-pop me refait penser à la fin instrumentale des concerts de Placebo.