Les Defeater sont originaires de Boston et sont composés de Jay Maas et Gus Pesce aux guitares, Andy Reitz à la batterie, Mike Barror à la basse et surtout le très étonnant Derek Archambault au chant. En 2008 sort leur premier album intitulé Travels via Topshelf records que Bridge Nine Records réeditera en 2009 sur un périmètre beaucoup plus large.
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Rubrique :
Converge
La claque hardcore de ses quinze dernières années...
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Biographie > ça sent la defeat euh... défaite
Defeater / Chronique LP > Abandoned
Comme les Tang n'ont rien sorti depuis quelques temps, il faut bien trouver un groupe émo-hardcore de bonne facture pour combler le vide, et pourquoi pas Defeater ? Les Américains livrent effectivement un excellent quatrième opus qui mêlent des sons clairs de grande qualité à une voix écorchée des plus touchantes. Il y a peu de chances que les natifs de Boston aient déjà entendu les Lillois mais les deux groupes sont vraiment très proches. Ceux qui signent cet Abandoned sont plus expéditifs et ne laissent pas traîner les choses, pas question chez eux de se laisser embarquer dans des constructions plus post-quelque chose même si la partie instrumentale du "Vice & regret" final pourrait coller, il y a toujours ce timbre éraillé pour nous servir de guide. Du coup, l'ensemble tourne un peu en rond, trop homogène, même quand James Carroll (Make Do and Mend) apporte un deuxième chant clair ("Borrowed & blue"), les constructions se ressemblent un peu toutes et si le style est parfaitement maîtrisé, les brisures et les fêlures sont pour l'intime et les textes plus que dans la musique où les changements de rythme et les breaks ne surprennent pas. Le jugement est un peu sévère mais les gars sont capables d'envoyer un morceau acoustique ou un instrumental mortel au milieu de tout ça pour donner bien plus de relief et ne le font pas, dommage car on passe pas loin d'une perle.
Defeater / Chronique LP > Travels
En voyant Defeater en live, on avait vite fait de les assimiler à une sorte de Converge mid-tempo et même si ce n'est pas tout à fait exact, ça en dit long sur ce que peut dégager ce groupe en terme de charisme sonore. Car c'est bien de hardcore dont il s'agit, mais de la trempe d'un Poison The Well en peut-être plus compact et encore plus enclin à la débauche d'électricité, qu'ils ne tariront d'ailleurs qu'une fois pour un intermède surprenant. Mais Defeater c'est avant tout et surtout des claques à répétitions en forme de brûlots HxC confondant des penchants mélodiques avec une hargne et une sincérité tout à fait hors-du commun.
Les Defeater s'imposent dès "Blessed burden" comme un sacré client en terme de déploiement de puissance : gros déferlements de riffs, une section rythmique qui ne fait pas dans la dentelle tout en conservant son lot de subtilité(s), un chanteur qui alterne les variations de chants en modulant de hargneux à vraiment très très hargneux, un break impressionnant qui fait repartir le titre sur des bases encore plus furieuses. Et ce sera comme ça pendant pendant la plupart des escales de ce voyage made in Boston. On retrouvera même ce fighting spirit et de cette authenticité lorsqu'ils font taire le rouleau compresseur sur "Prophet in plain clothes" et son interlude acoustique/voix : un passage rafraichissant et réellement étonnant dans ce bloc d'agressivité qu'est Travels. Les Defeater closent la demi-heure de massage de neurones sur un des pics de l'album en la présence de "Cowardice" : une variation d'intensité de 6 minutes entre alternance de phases mélodiques et de coups de butoirs typiques ou ce chanteur fait décidément des merveilles et participe pour beaucoup à la spécificité de Defeater. Après de multiples écoutes, force est de constater que Travels a tout du coup de maître. On ne peut même pas leur reprocher une certaine uniformité : l'album est taillé pour être captivant de par sa courte durée et déjoue les pièges de la monotonie en vampirisant l'attention de bout en bout. Méchante baffe dans ta face de petit chroniqueur.
Saluons enfin la démarche de Bridge Nine Records qui propose un digipack digne d'une petite œuvre d'art : des portraits d'anonymes dans un noir et blanc qui accentue les reliefs du visage, un peu à la manière de ce que faisait Anton Corbjin dans les années 90 avec des un peu moins anonymes (Tom Waits, Iggy Pop, Nirvana... ) Travels est donc un disque indispensable par bien des aspects.