Metal Métal > DeathAwaits

DeathAwaits / Chronique LP > XX

death awaits - XX Pour leurs 20 ans, les DeathAwaits se sont offerts un petit kiff : inviter plein de potes sur leur album. Alors, l'ensemble garde la tonalité thrash/death qui caractérise le groupe depuis ses débuts, on trouve sur ces neuf titres plein d'autres petits trucs amenés par les invités mais également par le groupe qui n'est pas avare de petites surprises, même sur les trois titres où ils sont seuls (le break au piano de "Uprooted", qui l'avait vu venir ?). Les lascars qui sont passés en studio se fondent assez aisément dans le magma métallique parce que eux aussi sont des amateurs de growl et autres hurlements infernaux. Tu trouveras la liste complète un peu partout, on ne citera juste que Julien (Benighted), Renato (Trepalium), Arno (Black Bomb A) et Riley (Allegaeon, ouais, y'a même un ricain !) pour te mettre la bave à la bouche. Au-delà de la guest-list, c'est un album anniversaire où le combo prend finalement assez peu de risques, assurant dans son domaine avec une certaine aisance. Le rabat-joie que je suis aurait aimé qu'ils poussent un peu l'expérience et qu'ils aillent chercher des personnalités hors de leur zone de confort. Pourquoi pas essayer de mixer leurs compositions avec d'autres types de chants ? Celui de Mouss (Mass Hysteria), celui de Vince (AqME, The Butcher's Rodeo), celui de Julien (7 Weeks), celui de Yann (Klone), celui de Séb (Headcharger), celui de Reuno (Lofofora), celui de Niko (Tagada Jones ) ou je ne sais qui encore, ce serait une vraie expérience, un mélange certainement aussi étonnant que détonnant. Pourquoi pas pour les 25 ans ?

Publié dans le Mag #52

DeathAwaits / Chronique LP > Solve coagula

DeathAwaits - Solve coagula Il y a bientôt 15 ans de cela, quelques uns des patrons des plus gros labels de musiques extrêmes français pointaient du doigt le fait que leur marché arrivait déjà à saturation tout en admettant que les productions françaises devenaient de plus en plus grosses et de qualité. À cette époque, les Lyonnais de DeathAwaits venaient à peine de commencer, et force est de constater qu'à l'heure de la sortie de leur troisième album (en avril 2017), la situation n'a que très peu changé. Pour s'en convaincre, il n'y a qu'à écouter les quasi trois-quart d'heure de cet excellent Solve coagula, un opus de tradition thrash-métal qui vient, suivant les envies, titiller le death, le hardcore et le grindcore. Appuyée par des growls propres et la plupart du temps audibles, la musique de DeathAwaits se veut maîtrisée et technique sans tomber dans la démonstration compulsive de branlette de manche et de quadruple pédales, mais également d'une puissance et d'une naturelle énergie, le groupe ne s'aventurant guère à jouer avec le silence que pour introduire et conclure son disque. Bref, une œuvre peu reposante et qui devrait plaire aux fans de Slayer, Misery Index, ou encore The Black Dalhia Murder, pour ne citer qu'eux.

Publié dans le Mag #31