Voici une belle sortie dans le rayon brutal death metal, sans doute mon coup de cœur des sorties de ce mag. Death Structure est un projet qui a vu le jour à Lille, en 2016, avec le bassiste Seb Delcroix et le guitariste Simon Ranwez. Ils sont ensuite rejoints par Charly Leroy au chant et Max Goemaere à la batterie, mais leur premier LP ne sort qu'en 2021. Leur premier album a été reconnu au triomphe du metal français dans la catégorie "violence".
Avec ce deuxième LP, les membres de Death Structure gardent l'énergie et la violence, mais ils y rajoutent de la profondeur et de la matière pour livrer une musique complexe et puissante. On y retrouve de multiples influences : de Meshuggah à Gojira en passant par Decapitated, qui se marient parfaitement. C'est un condensé de violence avec des passages plus aériens, un peu comme un circle pit de l'enfer qui alternerait avec des slams. On passe par des moments suaves qui nous élèvent, puis on se retrouve plongé dans une violence lourde qui nous plaque à terre. D'ailleurs, le fait que leur musique nous arrime au sol est plus qu'à propos, car le groupe nous parle de l'écologie et de l'idiotie humaine face à cette problématique. Le message n'est pas uniquement noir, on nous parle aussi de combat et d'espoir pour le futur. Tout au long des dix titres de l'album, c'est à coups de double pédales, de break, et de passages en voix claire sans excès et exécutés avec une grande maitrise, avant de revenir à un chant plus saturé et profond, que Death Structure nous martèle son message. On peut souligner la qualité et l'équilibre de la production qui met en avant distinctement tous les musiciens et le chanteur en créant un équilibre harmonique qui est un gros point fort de l'album. On peut aussi remarquer l'artwork de Mario Nevado qui illustre superbement la pochette.
Rendez-vous est pris pour aller les voir en concert début mars. On est impatient de découvrir en live la puissance de leur batterie, la rythmique hypnotique de leur basse et les riffs acérés de leurs guitares. Bref allez écouter et réécouter cet album.
Publié dans le Mag #64



