Sur la chronique de The thousand faces of lies (le précédent opus de Death Decline pour ceux qui ne suivent pas), je disais qu'il manquait au groupe un "petit coup de pouce du destin" pour franchir un nouveau palier tant la maîtrise de leur art (le Thrash) était évidente. Je ne sais pas si ça joue beaucoup sur leur présent (saloperie de virus) mais un de leurs titres a eu les honneurs de figurer dans un épisode de South Park et ça, c'est la classe ! Que ce soit ton morceau qu'interprète le groupe formé par Stan, Kenny et Butters, c'est juste énorme, d'autant plus que l'autre titre choisi est issu du répertoire de Dying Fetus ! Le groupe a désormais une fan base un peu plus élargie que les seuls Costaloriens et se devait de ne pas les décevoir avec The silent path.
Ton avis, je te le laisse, le mien est simple : c'est leur meilleur album. Alors que le groupe me semblait un peu "enfermé" dans des schémas inhérents à son style de prédilection, je le trouve beaucoup plus ouvert, capable de ralentir les rythmes, de sortir des parties vocales claires assez puissantes évoquant Machine Head tout en conservant toute la hargne, la vélocité et la technicité entrevues jusque-là. Le titre introductif (le théâtral "Awakening" qui frappe un peu plus que les classiques trois coups), l'interlude "Exile" et la délicate outro acoustique de "Through the stranger's eyes" démontrent que Death Decline ne se contente pas d'empiler les brûlots mais compose avec une vue d'ensemble de son travail et cherche à diversifier ses atouts (hop un peu de hardcore par-là, un peu de death par ici, et tiens voilà un sample de Trump pour illustrer "Jackals"), le combo amalgame avec une grande justesse bien plus d'éléments que par le passé et c'est d'autant plus jouissif pour l'auditeur que je suis.
Pour être tout à fait honnête, je n'en attendais pas autant de Death Decline mais avec des tracks comme "Jackals", "Threshold" (un clin d'œil à Loudblast ?), "No fate" ou "Through the stranger's eyes", les Dijonnais ont construit un album en béton bien plus intéressant que la grande majorité des productions étrangères de leur catégorie. De quoi être vraiment fier.
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- Nawak Posse : webzine métal français
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Death Decline / Chronique LP > The silent path
Death Decline / Chronique LP > The thousand faces of lies
S'il y avait une liste de critères pour être un bon groupe de thrash death en 2018, Death Decline cocherait toutes les cases ! Le nom, le logo, l'artwork, côté graphisme, 100% de réussite, ce n'est pas forcément ultra novateur mais ça fonctionne ! Enregistrer dans la ville devenue temple du métal (Clisson) dans un studio devenu un passage obligé (le Vacamara) avec un producteur Herr Krauss qui a déjà un joli CV (Loudblast, Noein, Acod, ...) et qui sait faire le gros son, 100% de réussite. Musicalement, si tu cherches une rythmique qui blast et ne ralentit le tempo que pour taper plus fort, si tu aimes les guitares qui s'échangent coups pour coups et qu'un chanteur ultra à l'aise dans un chant growlé mais capable de sortir (pas assez souvent ?) un chant clair qui tient carrément la route (l'excellent "Until the last human's breath"), 100 % de réussite. Alors, que manque-t-il à Death Decline ? Pas grand-chose, le petit coup de pouce du destin qui les amène sur un gros label (ça ne saurait tarder), le retour en grâce d'un style dont les plus belles années semblent derrière lui (du moins pour le death "classique", pour être "à la mode", mieux vaut être open), un déménagement (désolé mais habiter Dijon, c'est un handicap) mais peut-être aussi que le combo veut continuer de simplement honorer sa musique fétiche et appréciera grandement de te rencontrer dans un club un de ces soirs...