Death Decline n'a toujours pas choisi entre death et thrash et c'est pas plus mal car le groupe continue d'envoyer sa sauce avec une variété phénoménale d'influences et des tonnes de "petites" idées qui colorent leurs compositions. Ça castagne quasi tout le temps ("Through shadows..." n'est qu'un petit interlude), la section rythmique s'en donne à cœur joie (j'adore les breaks de "Of serpents and thieves") et quand on croit être enseveli sous les coups de butoir des musiciens, le chant vient nous relever avec un passage clair ("The undying", "... And daggers") et j'ai comme l'impression que c'est uniquement pour avoir le plaisir de nous refaire mal l'instant d'après. Le groupe se lance même dans un titre épique qui nous fait passer par toutes les émotions ("Toward void and oblivion") sans se priver d'une technicité hors norme. Une réussite (même si je ne raffole pas de l'effet sur le chant clair).
Et cerise sur le gâteau, le sublime artwork présente une (fausse) pièce antique (coucou Ecr.Linf) avec un visage qui pleure une larme de sang et porte des cornes de bélier, attributs du Dieu égyptien Ammon plutôt célébré en Grèce.
Publié dans le Mag #63