S'il y avait une liste de critères pour être un bon groupe de thrash death en 2018, Death Decline cocherait toutes les cases ! Le nom, le logo, l'artwork, côté graphisme, 100% de réussite, ce n'est pas forcément ultra novateur mais ça fonctionne ! Enregistrer dans la ville devenue temple du métal (Clisson) dans un studio devenu un passage obligé (le Vacamara) avec un producteur Herr Krauss qui a déjà un joli CV (Loudblast, Noein, Acod, ...) et qui sait faire le gros son, 100% de réussite. Musicalement, si tu cherches une rythmique qui blast et ne ralentit le tempo que pour taper plus fort, si tu aimes les guitares qui s'échangent coups pour coups et qu'un chanteur ultra à l'aise dans un chant growlé mais capable de sortir (pas assez souvent ?) un chant clair qui tient carrément la route (l'excellent "Until the last human's breath"), 100 % de réussite. Alors, que manque-t-il à Death Decline ? Pas grand-chose, le petit coup de pouce du destin qui les amène sur un gros label (ça ne saurait tarder), le retour en grâce d'un style dont les plus belles années semblent derrière lui (du moins pour le death "classique", pour être "à la mode", mieux vaut être open), un déménagement (désolé mais habiter Dijon, c'est un handicap) mais peut-être aussi que le combo veut continuer de simplement honorer sa musique fétiche et appréciera grandement de te rencontrer dans un club un de ces soirs...
Publié dans le Mag #35