Encore une chronique (va lire l'article sur Clutch) où l'absence d'Aurelio se fait ressentir (Reviens The !), car Deafheaven est un de ces groupes pour le moins clivant pour lesquels il vaut mieux être "dedans" à 200% pour en parler correctement. Et ce n'est pas mon cas. Autant je suis tout émoustillé quand les instruments se la jouent rock tranquille voire pop délicate avec un peu de mélodies au chant ou des mots parlés bien placés (le superbe "Near" ou le "Night people" où les copains/copines de Chelsea Wolfe viennent squatter). Autant j'ai du mal avec les parties black metal option chant d'outre-tombe, brouillage de spectre et destruction rythmique en règle à base de double pédale et de riffs ultra saturés ("Canary yellow", "Glint"). Quand les deux aspects (pour le moins opposés et c'est ce qui fait le sel de Deafheaven) se croisent et régulent leurs (h)ardeurs, la sauce reprend quelque peu ("You without end", "Worthless animal") mais la crainte (justifiée après plusieurs écoutes) que le duo ne reparte dans l'extrême dans les minutes suivantes gâche un peu mon plaisir, il faudrait que je n'écoute Ordinary corrupt human love qu'à moitié et on ne fait pas les choses à moitié... Vas-y Aurelio, reviens !
Publié dans le Mag #35