Crossing the Rubicon

Biographie > CTR dans ta gueule

Ils ont écouté Akimbo et The Bronx comme des forcenés, ils ont eu envie d'en découvre de la même manières, ils aimaient le punk hardcore,le stoner et le metal, alors un beau jour d'avril 2007, les quatre futurs membres de Crossing the Rubicon décident de former un groupe. Un vrai, avec des couilles et des riffs qui feront saigner les tympans. Repérés par les Parisiens de la Guerilla Asso après une série de concerts où ils ont retourné les salles, les quatre excités du manche (de gratte) s'attellent à l'écriture d'un premier disque et passent en studio courant 2008. Au printemps de l'année qui suit, les Crossing the Rubicon sortent leur album éponyme...

Crossing the Rubicon / Chronique LP > Definitely deaf

Crossing the Rubicon - Definitely deaf Il y a de cela deux ans maintenant, Crossing the Rubicon mettait nos enceintes à feu et à sang avec un premier album, éponyme, respirant la rage de vivre en même temps qu'il nous consumait les tympans à coups de brûlots stoner/hardcore/punk'n'roll démoniaques. Le genre de groupe aussi efficace dans le tronçonnage stoner/hardcore que véloce dans la rythmique punk-rock enlevée. Le genre de groupe que l'on garde forcément sur le radar après avoir croisé sa route donc. Et ben devinez quoi ? Ils reviennent avec un nouvel album qui, dès son artwork et un premier titre urgent, laisse entendre que ça va chier et pas qu'un peu.

"Meatwagon" se charge de débroussailler les cages à miel, ça grésille, ça sature et surtout ça envoie du gros bois charcuter du décibels bien comme il faut. Un shoot d'adrénaline pure directement en intraveineuse dans la carotide, une explosion de testostérone qui en met plein partout sur la platine, ça dure comme ça près de quatre minute, ça joue fort, ça joue vite, ça joue dur... impossible de dévisser. Ce que l'on appelle une entrée en matière réussie. Surtout que "MKULTRA" et son riff stoner qui tourne en boucle indique la marche à suivre. On alourdi la charge, on ralenti le tempo et on la joue sludge punk stoner power-burné histoire de bien faire comprendre qu'on n'est pas la pour rigoler. Tuerie absolue.

Punks dans l'âme, stoner hargneux dans les riffs (le musculeux "Ayatollah, Ayatollah"), les CTR y vont au M16 et arrosent les conduits auditifs avec leur "Bang-ubot", incisif comme jamais, ou "Interspecies intercourse" lancé à très vive allure et qui emporte tout sur son passage. Les titres se suivent et s'enchaînent à un rythme effréné, une régularité proprement infernale : "Doornik Mayhem", KodaK AbdalaK", "Mysterious Fires", "Vagineras"... nous derrière, on encaisse. Definitely deaf ? Un disque bien énervé et incendiaire (un "Porn unicorn" littéralement turgescent), ravageur et puissamment addictif, en clair punk, hardcore et rock'n'roll. Bref du genre qui te remet brutalement les idées en place. Et bien quoi qu'est-ce que tu fous encore là, il est sur Bandcamp ?

[fr] Definitely deaf: Bandcamp (241 hits) External ]

Crossing the Rubicon / Chronique LP > Crossing the rubicon

Crossing the Rubicon - Crossing the Rubicon Ils ont la rage chevillée au corps ces quatre-là. 13 titres, des hectolitres de punk-hardcore déversés sur des riffs stoner-metal qui défoncent, une énergie foudroyante qu'ils nous balancent comme ça en pleine face, Crossing the Rubicon débarque avec sous le bras un album gorgé de testostérone et de guitares saillantes. Un crossover rugueux entre Akimbo, The Bronx, un cocktail détonnant de hardn'roll punkoïde qui taille dans le gras à coup de soli bien clinquants et de batterie qui imprime une rythmique imparable à l'ensemble. Subversif à souhait.
Titres courts et compacts (invariablement moins de quatre minutes chrono), prod plutôt sympa, un préposé aux hurlements rageurs qui se met minable et des zikos qui assurent derrière, les Crossing the Rubicon appuient à fond sur l'accélérateur et en envoient plein les enceintes ("Fuck pasteur, this is rage !", "Barely legal"...). Groove stoner rock'n roll qui arrache tout sur son passage, punk sauvage dopé au hardcore instinctif, les Parisiens ne réinventent pas le genre mais posent sur la platine CD un album brûlant et bétonné bien comme il faut. On imagine déjà la tuerie en live. Il faut dire que le mélange des genres sied parfaitement à un quartet qui maîtrise autant le rock gras et heavy que le punk qui fracasse des rotules ("Péloponnèse", "Dorsal architect").
Une petite référence cinématographique disséminée par là ("The Paris chain saw massacre"), une belle rasade de gros DIY qui castagne, Crossing the Rubicon fait assurément partie de ses albums à s'enfiler à fond les manettes de bon matin en mode "post-gueule de bois". Des riffs qui partent dans tous les sens mais qui retombent à chaque fois sur le cordage, une coolitude assumée et des titres qui s'empilent encore et encore pour former un tout d'une dangereuse efficacité. Et comme en plus le visuel est particulièrement réussi (l'artwork se déplie en 8 volets de manière à former une fresque...), on d'adhère forcément... A écouter de toute urgence.