Cortez - No more conqueror Un peu comme les éclipses de soleil, un nouvel opus de Cortez n'arrive pas super souvent et il vaut mieux s'y préparer pour ne pas se bousiller les oreilles parce quand ils apportent leur dose de noir dans ta vie colorée, ils ne le font pas à moitié. Enregistrés en 2016, mixés en 2017, sortis en 2019, les titres de ce nouvel album ont pris leur temps (penser à placer une vanne sur la lenteur suisse) mais n'en perdent pas pour t'agresser, leur post-hard-noise-core qui dérouille envoyant grosses mandales sur méga-torgnoles en mode presque grind (c'est comme ça qu'ils aiment, cf "Seven past forever" ou "Abodes of hail season"). Quand les instruments baissent un peu leur niveau de sauvagerie, c'est le chant qui prend la relève comme sur "According to Claude Bernard" ou "Tristan Da Cunha" (avec quelques dédoublements savoureux). Aussi expéditif que brutal, No more conqueror ne fait pas de prisonnier, n'accorde pas de pitié, se contentant juste de réduire en bouillie tous ceux qui s'y frotteront (l'apocalyptique "Hemigraphic" au son un poil plus clair qui n'est pas sans rappeler Unfold). Contrairement aux éclipses, on peut se faire mal tous les jours avec ce nouveau Cortez explosif et corrosif.