resident evil Les compils pour les films américains ont la facheuse habitude de n'être que des collages de titres issus de groupes à la mode appartenant à la même maison de disques et qu'on ne retrouve pas durant le film. Là, je ne suis pas allé voir le film qui semble être taillé pour les neuneus fans d'Hollywood mais putain, quelle OST ! (ouais, on dit OST plutôt que Original Sound Track ou BOF, Bande Originale de Film, ça fait plus classe). Alors bien sûr, comme c'est édité par RoadRunner on n'évite pas les groupes du label : Slipknot, Ill Niño, Fear Factory, Five Point 0, Coal Chamber mais... seuls les titres de 5P0 et Coal Chamber sont les originaux, si le "The infinity" de Five Point 0 est là juste pour la promo du groupe (et on comprend que personne ne veuille le remixer vu son intérêt limité...), le titre "Something told me" de Coal Chamber est présent sur la compil 1 mois avant sa sortie sur Dark days et les fans sont plutôt contents de cette exclue... Pour les 3 autres, ce sont des mix différents pour les collectionneurs invétérés... Métal et indus cohabitent sur cette compil où on retrouve également "The fight song" de Marilyn Manson fort bien remixé par Slipknot, "Halleluja" un inédit ravageur de Rammstein, un titre de Static-X. Sont aussi de la partie "Everyone" de Adema et les titres insignifiants de Saliva (autre exclue) et Mudvayne (remixé) mais tout de même au-dessus du niveau de The Crystal Method et Method Man qui font tâche comme le "Dirt" de Depeche Mode, pas trop à sa place ici... A part ce track-listing, alléchant dans son ensemble, la vraie bonne raison d'acheter cette OST, c'est la présence de la musique du film, la vraie ! Et je ne parle pas des deux pistes laissées à l'ambiance du jeu via ses extraits de dialogues qui encadrent les 14 titres dont je viens de parler, non je parle des 4 dernières pièces du skeud, 4 morceaux signés Marilyn Manson qui nous plongent dans cette ambiance lugubre qu'a très bien su développer le jeu. Tension, sursauts, crises d'angoisse retenues, trépidations, palpitations, Il va se passer un truc mais quoi... Brian Warner sait jouer avec la peur et les 4 instrumentaux doivent parfaitement servir le film, électro-métal-indus, il s'inspire de Front Line Assembly, d'Aphex Twin (car ne doit pas connaître Sisygambis), et nous offre de bons moments, notamment "Seizure of power" et l'endiablé "Cleansing". Voilà avec Resident Evil une belle démonstration de force.