Compilation Métal - A l'orée d'une nouvelle ère Après deux compilations contenant "seulement" un disque et une autre garnie de deux galettes, French Métal ne s'arrête pas en si bon chemin et a publié A l'orée d'une nouvelle ère, sa quatrième compilation. Et tout comme son prédécesseur, ce nouvel agglomérat de formations francophones est servi à travers deux galettes (car il en faut de place pour caser 40 groupes) et toujours pour une somme relativement modeste.
On check d'un rapide coup d'oeil la playlist et on ne trouve qu'une poignée de groupes dont le nom évoque quelque-chose (Sickbag, Scorch, Inside Conflict, Pitbulls In The Nursery, ...) et avec l'espoir que d'autres se détachent du lot...
C'est alors que la platine happe le premier disque et libère sa première salve de décibels. Alors que les premiers groupes beuglent chacun à leur manière, c'est avec Venitia que l'on a un premier rendez-vous plus original que la moyenne. On aime ou pas mais les Roannais se démarquent grâce à leur style (un mélange dark-wave-indus-gothique), leur qualité d'enregistrement et leur chant en Allemand (le tout servi sur un morceau inédit !). Malmonde succède à Venitia et envoie aussi son gros lot de cacahuètes métal saupoudrées de séquences plutôt bienvenues. Et dure loi des séries, un troisième groupe enchaîne plutôt bien. Il s'agit des turbulences de Sickbag, formation grindo-crossovo-bruitiste de son état. Le premier volet de A l'orée d'une nouvelle ère suit son cours, offrant hardcore, métal, death, métalcore à qui veut bien l'entendre. On s'arrêtera encore un instant devant les choix faits pour Dollsex, Another Bleeding Season et bien sûr le morceau live de Inside Conflict ainsi que les 10 minutes de métal orientalisé de Pitbulls In The Nursery.
Mais nous n'en sommes qu'à la moitié du périple ! En effet, le deuxième disque déborde lui aussi d'une vingtaine de groupe et un temps d'expression dépassant les 75 minutes. Ce second volet débute par les ravages hardcore métal de Unfailing et la puissance de Cheinsow avant de laisser s'entrecroiser quelques passages à vide (menés par Void, Dismal, Anthea, ...) avec de meilleurs moments, plus enclins à me convaincre (comme Sinn, les aspirations émotionnelles de Olympus Mons, les élucubrations de Edge Of Mind ou la féminité de Storm In Insomnia, ...).
Au final, même si je ne peux m'empêcher de distribuer des cartons rouges fluos à des formations comme Luen-Ta, Arkan, Necron ou Onehate, French-Métal démontre qu'il est toujours prêt à déployer une armada de décibels métalliques, mais avec tout de même, un minimum de diversité.