roadrage 2006 A la télé, si on n'a pas les chaînes "rock" du câble et du satellite, difficile de voir des clips de métal, il reste le net mais le son et la qualité de l'image sont souvent laissés de côté... Alors autant pour sa promo que pour rassasier les fans, RoadRunner édite un DVD regroupant les derniers clips des groupes qui lui sont attachés (directement ou indirectement), dans cette chronique, je vais faire abstraction de la musique pour discourir uniquement sur la qualité des court métrages proposés par les groupes. On va les ranger en 4 grandes catégories, ceux qui montent des images existantes, ceux qui font joujou dans un décor, ceux qui ont peite idée mais ne peuvent s'empêcher de se montrer en playback et ceux qui ont des idées...
Pour la première, on récupère des images essentiellement captées en live, avec ou sans montage (de sources différentes ou ajoutant des images off stage, dans tous les cas, ça ne coûte pas cher !) et on a : Slipknot ("The nameless"), Trivium ("Dying in your arms"), DevilDriver ("End of the line"), Killswitch Engage ("A bid farewell" pris sur leur DVD), Machine Head ("Seasons wither" pris sur leur DVD), Fear Factory ("Transgression") et Wednesday 13 ("Bad things").
Ensuite, on a la rengaine du groupe jouant dans un décor : Trivium (une scène ronde et blanche avec un public en blanc, rouge et noir sur "A gunshot to the head of trepidation"), Stone Sour (dans un tourbillon de chiffres pour "30/30 - 150"), Soulfly (quelques feux, un vieux chateau, un graveur, du grain et c'est fait pour "Carved inside", des ruines, des images de guerre et un filtre vieillot et c'est fait pour "Frontlines"), une brochette de stars (Roadrunner United et le coup du parking pour "The end"...), Caliban remonte le temps jusqu'aux années 30 et avec la classe de quelques effets spéciaux sur "It's our burden to bleed", Terror joue les bad street boys ("Keep your mouth shut"). Nickelback joue sur la nostalgie (son école pour "Photograph") et au lover sur une scène glamour pendant qu'un pompier ne meurt pas en héros ("Far away"), ce qui permet d'amener la catégorie suivante dans laquelle on retrouve aussi 36 Crazyfists : pendant que le groupe joue avec le feu, une jolie fille a des petits soucis avec des méchants à qui elle met une raclée ("I'll go until my heart stops"), les images sont de bonne qualité et le clip est assez agréable. Dans le même genre, Opeth et ses images plus sombres que sexy ("The grand conjuration"), Hatebreed lui mixe images live et petit scénar bien joué où le groupe se met en scène ("To the threshold"), même chose pour Chimaira qui amène deux jeunes internautes à se rencontrer à un de leur concert et plus car affinités sur "Nothing remains", Khoma nous met sous le charme de numéros de magie un peu particulier, lynchéen et super classe lors de "Medea" (mais pourquoi diable sont-ils allés montrer leur tronche quelques secondes sur cette scène ?), Satyricon et une tripotée de bonnasses sorties d'un clip de R&B sur "K.I.N.G", Ill Nino et ses clichés manichéens ("What you deserve") qui valent à peine mieux que son fond blanc ("This is war"), Bleeding Through au milieu du désert ricain et le transport d'une boîte aprés un repas animé ("Kill to believe"), Sevendust dénonce (?) on ne sait trop quoi lors de l'expérimentation "Ugly".
Enfin, les plus intéressants sont ceux qui mettent en scène des acteurs et un scenario, ils sont très et trop rares... Most Precious Blood s'arrange pour prendre d'assaut une radio ("Shark ethic") et (malheureusement) se mettre à jouer dans le studio. Every Time I Die remporte la palme avec "The new black" où le groupe se met en scène de façon complètement décalée et délirante (les coups du bassiste et du batteur !!!), excellentissime et bien mieux que leur "Kill the music" aux images splittés (24 style).
Parmi les 29 clips (quand même !), on retiendra donc ceux d'Every Time I Die, Hatebreed, Chimaira, Caliban, Khoma et Bleeding Through comme étant ceux qui valent vraiment le détour. Pour les autres, se montrer dans son clip sous son meilleur jour avec les tatouages bien en évidence semblent être le seul scénario, histoire d'être sûr de se faire reconnaître et de se faire des groupies dans les bars de sa ville...