Né en 1996, Comity est un combo parisien pratiquant un hardcore chaotique et destructuré mis en oeuvre dès 1998 via une première démo autoproduite. Quelques soubressauts internes et voici que le groupe sort un premier enregistrement en 2001 par le biais d'un split partagé avec XIII. Deux ans plus tard vient l'heure de sortir un premier album. Comity s'exécute et balance The Deus Ex Machina as A forgotten genius à la face du monde. Les Parisiens appliquent la même stratégie de démembrement auditif en live avant de commettre en 2006 leur deuxième méfait sonore : As everything is a tragedy (via Appease Me/Candlelight). Entre-temps, ils ont sorti, plus confidentiellement, l'EP Andy Warhol sucks. Quelques remous au sein de son line-up incite Comity à se mettre en stand-by fin 2007 suite au départ de son batteur. Mais un an et demi plus tard, l'arrivée d'un nouveau préposé au concassage des fûts permet au groupe de se relancer et de sortir l'EP You left us here aux premières lueurs de l'été via Trendkill Recordings (Celeste, Fiend, Geneva, Tanen, Spylacopa...).
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Comity / Chronique LP > The journey is over now
The journey is over now : fini de rigoler et de lambiner en regardant si l'herbe des pelouses post-blackened hardcore sludge est plus verte ailleurs, Comity revient aux affaires, deux ans après l'excellentissime EP You left us here et cinq après l'album As everything is a tragedy. Un nouvel album segmenté en quatre chapitres et autant de manifestations démentes de haine féroce et de catharsis math-core/black/progressif de l'enfer. Le Comity nouveau suinte cette violence crue, abrupte et épidermique à laquelle le groupe nous a habitué depuis ses débuts. Sauf que l'on a beau être entraîné à un tel traitement de choc... ça fait toujours bien mal.
Quelque part dans des territoires particulièrement inhospitaliers, des terres hostiles voisines de celles de Celeste ou Overmars pour prendre en exemple les formations hexagonales les plus misanthropes, le quintet francilien se lance ici dans un road-movie de l'extrême, particulièrement éprouvant et parsemés de sillons hardcore tortueux. La première partie est une lame de fond qui carbonise les enceintes en même temps qu'elle affiche sa complexité toujours aussi insaisissable. Malsaine et douloureuse, changeante dans ses variations de rythme comme ses atmosphères, qui vont de l'oppression caractérisée mais avec quelques brefs instant d'un répit relatif au véritable chaos mathcore/black/post-machin innommable. La seconde elle prendra moins de gants pour envoyer le gros bois.
Une décharge de nihilisme aussi viscéral que forcené, les Comity compressent les tympans à l'extrême et expulse des geysers de sang de ses entrailles. Impitoyable, le groupe fait parler sa technique hors-norme pour littéralement cannibaliser les amplis et mettre tout ce qu'il dans ses tripes pour méchamment nous kärcheriser les conduits auditifs. Terrassant... d'autant plus que derrière, on ne va pas trop tarder à en reprendre pour quelques 22 minutes (oui 22!) d'une monumentale démonstration de force. Mais avant la troisième partie se plait à brouiller les pistes, jouant avec les drones et les fulgurances acoustiques pour démontrer que le groupe sait aussi faire autre chose que démembrer des tympans en leur faisant subir d'intenses séances de trépanations métalliques en usant de sa technicité particulièrement pointue. Laquelle technique que l'on retrouve donc sur l'ultime pièce (et accessoirement climax) de l'album. Un dernier shoot en intra-véneuse de ce cocktail mathcore/black/grind toujours aussi acerbe, haineux et passionné jusqu'à en franchir les limites de la déraison...
NB : en plus d'être violent, complexe et sans concession, donc de nécessiter d'innombrables écoutes attentives afin d'en saisir le quart des subtilités, l'album s'écoute ET se télécharge ci-dessous (mais tu peux aussi l'acheter dans un très beau format LP+CD hein...)
Comity / Chronique EP > You left us here
Connus et désormais reconnus comme de fervents adeptes d'un hardcore destructuré et déviant aux relents death et grind, les Parisiens de Comity n'en sont pas moins les éminents spécialistes du "tout ou rien". D'un album "long-format" découpé (c'est carrément le mot) en quelques 99 pistes, ils passent ainsi à un EP de 17 minutes segmenté en... rien du tout. Un seul et unique morceau, condensé de haine salvatrice et de créativité douloureuse, intense et perclue d'accès de démence épidermique, on s'en doutait le groupe ne fait pas vraiment dans la dentelle. Screamo post-chaotique écorché vif, distorsion empreinte d'une inhumanité décadente et ersatz de mélodies agonisantes, Comity exhale un dégoût féroce pour ses semblables. Le propos est ici en partie nihiliste et s'inspire d'un roman de Philip José Farrer, oeuvre de science-fiction prenant pour cadre la renaissance de l'humanité en dressant d'étonnants parallèles entre la réalité et la fiction.
Post-hard-math-core, le groupe s'agrippe à ces étiquettes comme un loup enragé sur sa proie, avant de les faire voler en éclats, les broyant sans l'ombre d'un remord sous les coups de riffs brutaux et d'un chant guttural à souhait. You left us here se nourri de paradoxes, d'un côté on a cette violence exacerbée, indicible, caverneuse et saisissante, de l'autre une production très "light", parfaitement adaptée à un format rock bien moins sauvage sur le papier, et pourtant ici en phase avec le distillat sonore des franciliens. Un mariage presque contre-nature, loin d'effrayer un groupe qui ne s'arrête pas à de si basses considérations. Car Comity se plaît à expérimenter, laissant entrevoir quelques passages plus aériens entre le bruit et la fureur, lorsqu'il refrène un temps ses pulsions les plus animales avant de les laisser éclater à la face de l'auditeur. Une violence assourdissante, des éléments musicaux savamment orchestrés pour nous plonger dans univers fait de désolation, où tout espoir semble vain, cet EP ne fait pas dans la demi-mesure et nous laisse là au terme de ses 17 minutes de traitement de choc, dans un état semi-végétatif. Bestial et sans concession.