Comeback Kid - Symptomes + Cures Quatrième album de Comeback Kid, Symptoms + Cures condense la force du punk hardcore de Sick Of It All, le metalcore abrasif de Parkway Drive et la violence de Cancer Bats. Même famille, même train de vie, en 2007 les quatre groupes font une tournée européenne, virus contagieux qui donna envie au groupe de tourner deux années consécutives sans enregistrer de nouveaux morceaux (2008, 2009). Il faudra attendre août 2010 pour que leur quatrième enfant vienne au monde.
Une fois le premier morceau sur platine, l'évidence est palpable. De ses trois précédents albums, CBK a gardé la rage vorace de ses débuts tout en y incluant une aura live qui rajoute à l'identité cataclysmique du groupe ("Crooked floors", "G.M. Vincent And I"). Profondément marqué par leurs tournées, les canadiens ont confié la production de Symptoms + Cures à Eric Ratz de Cancer Bats dans l'idée de transmettre le mieux possible la puissance de leur musique. Fondamentalement taillé pour le live, cet album en oublie du coup d'être novateur.
Possédés, les morceaux n'en restent pas moins des titres de bout en bout brutaux, sans originalité majeure quant aux transitions mélodiques et élévatrices qui imbibaient si bien notre psychée dans les précédents albums. Excepté sur "Manifest" avec son audacieux solo hard rock mélodique au milieu de la tempête, les morceaux comme "Get alone", "Balance" ou "Manifest" sont des tubes créés pour faire jumper le public les bras levés. Des titres bougrement efficaces sur toute la ligne mais qui modèrent notre enthousiasme quand vient la question primordiale, sont-ils innovants ?. La réponse est non, clairement. Leurs fans savent combien le groupe est accro aux tournées et qu'il n'accorde de crédit qu'à des morceaux qui déchaînent le public (ce qui a aussi ses qualités). Dans le hardcore néanmoins, trancher dans le cochon peut s'agrémenter de subtiles envolées et de surprises bien calées, passages appréciables pour la plupart. Ici, CBK ne cherche que la baston, la cogne jouissive et énergique de pogos effrénés et les seuls morceaux voulus post-hardcore mélodique nous rapprochent de Linkin Park ("Pull back the reins" et "Get alone"), prenant la forme de tubes pré-mâchés qu'on aurait déjà entendu 100 fois.
Le groupe ne pourra que rencontrer un succès monstre lors de son prochain show au Hellfest ou ailleurs, reste qu'il ne faudra pas s'attendre à découvrir du génie dans leur dernier album. Les morceaux les meilleurs et les plus acclamés resteront sûrement les perles metalcore des précédents opus.