Colossus of Destiny - Last call Après une ribambelle d'EPs et un premier opus, Colossus of Destiny passe un nouveau cap avec Last call ! Digipak cartonné, artwork rayonnant, production signée Francis Caste (The Arrs, Pogo Car Crash Control, Bukowski...), invités de choix (Hangman's Chair, Cowards...), les Parisiens n'ont pas fait les choses à moitié pour braver la pandémie. Ils n'ont lésiné ni sur les moyens ni sur les idées car, même après plusieurs écoutes, je ne sais toujours pas définir leur style, le quatuor touche un peu à tout et s'ils aiment quand ça sonne gras et rouillé (une bonne dose de sludge), ils ne crachent pas sur les sons clairs et quelques constructions progressives aériennes et n'hésitent pas à tout exploser en mode hard core binaire. Comme le chant prend rarement le parti de jouer sur la mélodie et préfère mettre en avant son côté éraillé et hurlé, on assiste souvent à la confrontation entre une basse lourde et terre à terre, une guitare qui cherche à s'envoler, une autre qui trace des futures cicatrices et un chant aussi noisy que tiraillé. Une fois lancé, Last call est donc un cyclone (avec le titre éponyme comme œil) qui t'envoie valser dans toutes les directions sans que tu puisses comprendre où tu vas te retrouver et dans quel état.

Tu me diras, quand ton nom est aussi celui d'un album des Melvins (encore plus barré que la moyenne), qu'il évoque à la fois le gigantisme, le soleil et une forme de fatalité, difficile de la jouer petit bras et convenu. Le résultat ne déçoit pas alors si tu aimes certains trucs chez Old Man Gloom, Pelican, Unsane, Baroness, Ken Mode, Kerretta et des dizaines d'autres, tu trouveras ton bonheur dans Colossus of Destiny.