Greg Puciato Hellfest En bon planificateur et à quelques jours du festival, j'appelle le gîte qui m'accueillera pour le festival et je pose un nonchalant "Et sinon cette année vous hébergez des artistes ?". Le petit-déjeuner de l'année dernière en compagnie des Hangman's Chair à la sortie du concert de Metallica n'était pas resté comme le meilleur souvenir que j'avais du groupe, tant la nuit avait été courte et les esprits restés en partie sur le site du festival.
"Oui on reçoit un groupe. Attendez je regarde le nom... (feuilletage d'agenda / trouvage de la bonne date ... [pourquoi ai-je mis des didascalies dans cet article ?]), un certain Greg Puciato. Cela vous parle ?"
Alors que je fais des sauts de joie, un "C'est qui ? Il remplit la U Arena ?" émane de mon salon... "Non ? Bah alors il n'est pas connu...". Et bien s'il ne l'est pas pour ma fille, il l'est pour moi et l'année dernière je n'avais pas pu assister à son concert donné avec Jerry Cantrell sous le nom du guitariste car je travaillais...
"Oui je le connais et je suis heureux de le rencontrer, merci. J'arrive le mercredi vers midi."
Nous arrivons au gîte, on nous indique que les artistes arriveront dans la nuit. En route pour le festival, puis la marche entre le parking et le camping où j'ai vu mon âme sortir de mon corps 3 fois... Air Guitar, bière, retour au gîte.

Code Orange Ce n'est donc que le lendemain matin que nous faisons trainer avec mon acolyte de Nawak Posse, Lionel, le petit-déjeuner pour nous permettre de rencontrer les artistes. Nous commençons à désespérer lorsque certains musiciens arrivent, puis Greg et une jeune femme. Petite présentation avec un niveau de courtoisie inversement proportionnel à l'impact du jetlag sur les Américains. Les plus sympathiques étant le manager, Mike, le batteur Noah et le guitariste James Hammontree ainsi que la jeune femme. Greg semble avoir passé une soirée épouvantable et un transfert de Paris compliqué. Ce n'est pas le moment pour claquer la demande d'interview, elle risque d'être refusée. Nous échangeons quelques banalités sur le fest et prenons la poudre d'escampette lorsque dehors, sur le chemin de notre chambre, Reba, la jeune femme me tape sur l'épaule et nous demande si nous allons sur le site. Je réponds un "oui" qui se conclue par "OK, je pars avec vous dans 15 minutes". Après négociations et le temps de préparer notre sac, nous gagnons 30 minutes sur l'horaire demandé histoire de ne rien oublier. "Je dois être sur le site à 14h30, je joue avec Code Orange sur la Mainstage." Groupe que j'avais validé sur ma "to do" mais qui ne m'avait pas laissé de souvenir permettant de rapprocher ma "coloc" aux photos promos du liftlet...

45 minutes plus tard nous sommes dans la voiture de Lionel prêt à partir lorsque Reba en grande discussion avec Greg, nous indique qu'il part avec nous... et nous voilà partis pour 30 minutes d'échanges dans la voiture. Le jetlag a disparu, on apprend qu'il restera plus longtemps de prévu pour jouer avec Carpenter Brut. Nous arrivons vers le site et nous pensons que nous allons nous faire recaler mais on nous tend une feuille pour que nous saisissions nos coordonnées, une sorte de laissez-passer...
Tous les bénévoles aux check points ont les larmes aux yeux et nous envient en voyant qui nous voiturons... Des "I love your music, Greg" résonnent encore.
Nous déposons les deux artistes dans l'espoir de pouvoir garer la voiture parmi les tourbus... malheureusement la demande de place se fait en amont, nous repartons au parking "des gens normaux" avec néanmoins l'impression d'avoir vécu quelque chose d'exceptionnel.