Celeste et Misanthrope(s), deux noms qui nous infligent par avance quelques céphalées nécessitant forcément un traitement de choc. Alors autant soigner le mal par le mal. Car qui a pu avoir un avant-goût de ce dont était capable le combo Lyonnais en live peut déjà commencer à se faire du souci pour sa santé mentale. Les Celeste eux, ce sont de vrais malades, du genre nihilistes, qui piétinent les membranes auditives des âmes sensibles, ceux qui auraient été tentés de poser un demi-tympan sur leur travail sans être prévenu au préalable. Car Misanthrope(s) c'est la synthèse absolue de ce dont est capable le groupe, chantre d'une musique à la noirceur palpable, autarcique et aux ravages incompressibles. Cette nouvelle cuvée ressemble assez aux précédentes, les Celeste n'étant pas vraiment là pour révolutionner leur propos mais plutôt pour en repousser le concept, jusqu'aux limites de la déraison. Mais le groupe est comme ça, pas vraiment du genre à faire des concessions, plutôt excité par la probabilité d'administrer une véritable correction à ses auditeurs.
Des titres explicites, noirs et déviants, où l'abject se dispute avec le malsain. Compactés, saturés à l'extrême, ces morceaux composant l'album n'ont qu'une seule et unique finalité : éroder, écraser, annihiler. Un potentiel de destruction rare, mis au service d'une technique supérieure à la moyenne, des titres âpres, acerbes et foudroyants, déflagrations hardcore aux atmosphères oppressives flirtant avec le black metal, injections létales d'un substrat métallique liquide et hautement corrosif, les Celeste renvoient leurs contemporains dans les cordes. Et sans hésiter, ils vont plus loin... beaucoup plus loin que les Llorah, Time to Burn et autre Year of No Light. Sans se soucier des dommages collatéraux. Chez eux, le postcore se conjuge forcément avec des amplis qui implosent sous les coups de boutoir de guitaristes qui martyrisent leurs instruments, le noir absolu (dans lequel ils jouent en live d'ailleurs) et cette violence, brute, glauque et sauvage qui habite chaque demi-millimètre carré de leur musique... dont on ressort définitivement exsangue.
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Re: Misanthrope(s)
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Re: Misanthrope(s)
Terrier : Lille
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Re: Misanthrope(s)
Pour ceux qui sont à la recherche des racines de cette violence écoutez les deux premiers Shora.
Re: Misanthrope(s)
Terrier : Lille
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Re: Celeste - Misanthrope(s)
Terrier : Aix Les Bains, Savoie, FR/Suisse
On peut parler d'écrasement, oui. De lapidation avec le sourire même.
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Falling Down compilation.