Casey

Casey / Chronique LP > Where I go when I am sleeping

casey - where i go when i am sleeping Si tu avais apprécié le premier album Love is not enough (paru en 2016), tu vas pouvoir autant apprécier celui-ci car rien n'a changé chez Casey. Mise à part le même goût particulier pour les artworks dont on ne sait pas vraiment dire s'ils sont excellents ou juste passables, les Gallois continuent leur travail sur eux-mêmes (quelques textes servent de thérapie) et alignent les passages post-rock ou core déliées et douces avant d'en éclater une partie contre des murs de saturation et de growls hargneux. Alors que je les jugeais aussi à l'aise dans un registre que dans l'autre voilà plus d'un an, aujourd'hui, c'est quand ils sont en mode "cool/zen" que je préfère les Britanniques, la clarté des guitares et du timbre de Tom Weaver sont parfaitement mis en valeur par Brad Wood (Sunny Day Real Estate, Placebo, Smashing Pumpkins, Far, Touché Amoré...), ils me touchent bien plus que les uppercuts hardcoreux quand bien même ceux-ci sont suivis de passages lumineux ("Wound"). Les morceaux indie-pop un peu prog' comme "Fluorescents", "Needlework" ou "Where I go when I am sleeping" fonctionnent à merveille et c'est un régal de se laisser bercer sans que tout ne finisse par exploser.

Publié dans le Mag #32

Casey / Chronique LP > Love is not enough

Casey - Love is not enough Tu peux désormais dire que tu kiffes Casey sans écouter du rap engagé car un groupe du Sud du Pays de Galles porte ce nom et vient de sortir un premier album ébouriffant chez Hassle Records, un label qui ne signe pas à tour de bras mais qui a clairement le nez creux (Lonely The Brave, Frnkiero And The Cellabration...). Au menu, un HardCore hurlé/mélodieux posé sur une musique débridée/apaisée, on peut ressortir l'adjectif "emo" qui collait si bien à une époque à de nombreux combos britanniques (dans la lignée de Funeral For A Friend -eux aussi Gallois-, Fony ou The Blueprint). Ca défouraille, ça se calme, ça remet une mandale et ça panse de nouveau la blessure, Casey tiraille nos oreilles, joue avec les sentiments tant par le chant (excellent quelque soit le registre) qu'avec des instruments capables d'écrire des plans d'une zénitude post-rock avant de tout faire valser (tu l'auras compris, les gars ne tiennent pas en place). Aujourd'hui, peu de groupes sont aussi bons dans ce style, et si Michael McGough (Being As An Ocean) a choisi d'adouber Casey en participant à "Ceremony", ce n'est pas pour rien...