Originaire de Suisse, décidément terre fertile en formations rock/metal de talent, Carma Star (ex-Coma Star) pratique depuis 2000 et ses premiers shows un subtil mélange de néo-metal et d'émo-rock alternatif. En 2002, le groupe s'envole pour la Cité des Anges et y enregistre son premier album : Headroom of conscience (2003). Le groupe tourne un peu partout pour défendre ce premier opus (aux USA comme sur le vieux continent) mais se met en "hiatus longue durée" pendant deux ans, avant de repartir de plus belle en 2006 pour composer un deuxième effort discographique. Enregistré l'année suivante l'album, intitulé Where my soul begins to bend, sort dans les mois qui suivent chez Czar of crickets, petit label helvétique qui compte également dans ses rangs Palmer et Zatokrev.
Carma Star
Biographie > A story of Karma
Carma Star / Chronique LP > Where my soul begins to bend
Après un premier album réussi, les suisses de Carma Star reviennent cinq ans plus tard à la charge avec Where my soul begins to bend, un nouvel opus où le trio offre un néo-métal chargé en émotions. Car plus qu'une originalité dans les compositions, c'est une ambiance qu'il faut chercher au travers des 11 titres que compte l'album. À cet effet, "Amnesia" débute l'album dans une atmosphère mélancolique, avant que les cris ne prennent place à la faveur de "Twothree", dont les guitares rappellent "Karma and effect" de Seether. L'enchaînement des titres ne laisse aucune pause à l'auditeur, qui se laisse prendre dans ce tourbillon de nostalgie et de colère. Côté voix, il est impossible de ne pas rapprocher Emmi, chanteur/bassiste, du très torturé Aaron Lewis de Staind, surtout sur "Earier". Toujours dans une veine planante, "So far off" donne la réponse à "Reminder" avant que l'on raccroche les wagons avec l'énergie de "Fail". La production de l'album est telle que l'on a peine à croire que seules trois personnes sont responsables de cette efficacité. Oubliées les fioritures, Carma Star va droit au but, même lors de "Fall out", sorte de ballade électrico-nostalgique, ou même pendant les quelques longueurs de "Rewind". "Friendly fire" résonne comme un dernière salve d'énergie menant vers "One time next time", qui reproduit avec un certain degré de réalisme la fin d'un tourment, le tout dans un tempo lent à souhait et une voix des plus aérienne.
Même si rare sont les albums qui ne sont pas uniquement une juxtaposition de titres, Where my soul begins to bend en fait partie. En privilégiant l'efficacité, Carma Star développe une ambiance dont il est difficile de se défaire aux dernières notes de l'album.