On est passé pas loin de l'apocalypse mais cette pandémie n'a pas fait diminuer les désirs de ce groupe atypique qui a pour habitude de travailler à distance, l'enfermement a peut-être simplement limité les hurlements histoire ne de pas trop perturber le voisinage. Alors, je ne tiens pas de statistiques mais j'ai l'impression que Terminus stairway est plus doux que Our own democracy, plus posé, il s'éloigne donc de Psykup pour se rapprocher des version acoustiques de My Own Private Alaska. Il y a bien quelques démons qui resurgissent (sur la fin de l'opus et notamment "Alba nueva") mais Matthieu murmure, chuchote, chantonne bien plus qu'il ne pousse sa voix, les cordes (non vocales) le suivent quand elles ne dominent pas les débats ("Antartica"). C'est quand les deux mondes (classique et rock) s'entrechoquent, qu'on obtient les meilleures pistes, j'apprécie donc particulièrement "Napoli" qui permet de goûter à tout ce que sait faire Cancel the Apocalypse même si les plages un peu plus linéaires sont aussi très agréables ("Only a giant"). De toute façon, du moment que Milka chante, je suis client, que ce soit sur du métal, du piano ou du violoncelle, ça me transporte, je n'y peux rien.
Publié dans le Mag #51