Caliban - The awakening Pas de révolution pour le réveil de Caliban qui ne s'était pas vraiment endormi... mais quelques changements tout de même notamment du côté de la prod où si le gros gros (très gros) son est toujours de mise, ce n'est plus la même équipe qui l'a travaillé. Aux manettes, c'est Benny Ritcher (un métalcoreux allemand qui joue du clavier au sein de Butterfly Coma) qui a épaulé leur guitariste/compositeur Marc Goertz, deux néophytes qui s'en sortent très bien, à moins que ce ne soit le mixage d'Adam Dutkiewicz qui soit énorme, Adam est lui aussi guitariste mais chez Killswitch Engage et il bosse aussi en studio depuis pas mal de temps, [sont passés par chez lui -entre autres- Every Time I Die, From Autumn to Ashes, Norma Jean, Shadows Fall, Underoath ou Unearth. Du lourd donc, du gras qui tâche et ne part pas au lavage. Benny jouant du sampler/synthé, on en entend quelques nappes de-ci de-là durant The awakening -l'album- ("Another cold day") et beaucoup dans "The awakening" -le titre-, mais on reste assez loin de Bleeding Through ou Still Remains. Chez Caliban, ce sont bien les rythmiques rapides et puissantes ("Nowhere to run, no place to hide", "Stop running") et les guitares saignantes ("I will never let you down", "Rise and fight") qui tiennent la baraque. Le chant grave qui sait également manier la mélodie est plus classique au rayon métal-core ("My time has come", "I believe..."), comme il est efficace, on passe. Encore qu'il me semble que l'esprit HardCore soit bien plus présent que sur The opposite from within ou The undying darkness, l'écoute des "Let go", "Life is too short", "Give me a reason" ou encore "Rise and fight" ravira certainement les vieux fans du combo.
Caliban continue donc d'écrire son histoire entre noir et blanc avec quelques taches de sang et s'impose tant sur scène que dans les bacs comme un grand leader européen de ce métal(core) décidément dans l'air du temps.