The Butcher's Rodeo - Ghosts in the weirdest places L'artwork très travaillé donne envie de se plonger dans la musique sans forcément savoir ce qu'on va prendre dans les feuilles... Même si en y regardant de plus près, la bestiole se trouve devant des articles de presse dont le thème récurrent est la mort plutôt violente... Et les suspects sont nos zicos qui se mélangent à leurs textes option manchettes... Celles-là sont en papier journal, on ne tarde pas à en prendre d'autres mais option karaté avec "The curse" qui donne le ton de l'EP : ça va saigner ! HardCore avec caisse très claire en évidence et grattes rouillées, on se recule des enceintes pour pas choper le tétanos et profiter un peu plus des contrastes apportés par les riffs furieusement rock'n'roll et un chant qui passe en mode mélodieux pour mieux gueuler ensuite. Si The Butcher's Rodeo a une grosse base HxC, les aspirations et capacités de ses cinq membres donnent beaucoup de variété aux différents titres. Ainsi on peut entendre des passages à la Stereotypical Working Class (et donc à la Noswad le "premier" groupe de Vince, dans lequel l'influence est plus marquée) comme par exemple sur "Eye of the storm", ou des parties plus screamo dans le genre de Funeral For A Friend voire 36 Crazyfists ("Blind army") où les écorchures font leur petit effet sans jamais tomber dans le mélo mielleux qui a mis certains en déroute (Bring Me The Horizon ou Bullet For My Valentine quand ils oublient que dans métalcore, il y a "métal" et "core").

Le groupe porte bien son nom, car on est balloté comme sur le dos d'un taureau qui sentirait que le mec sur son dos est un boucher prêt à le découper, enfin j'imagine car je n'ai jamais bossé dans une boucherie et je suis encore moins monté sur le dos d'un bovin... Ce que je peux affirmer, c'est que leur HardCore & Roll envoie du steak et que ça doit vraiment être la crise pour qu'une production de ce niveau ne trouve pas de crèmerie pour le distribuer...