Bury Tomorrow-The seventh sun Coup de tonnerre à l'été 2021, Jason, chanteur et guitariste à l'origine de Bury Tomorrow, annonce qu'il quitte le groupe, ses comparses, eux, poursuivent leur route et recrutent le guitariste Ed Hartwell et Tom Prendergast qui, en plus de chanter, sait jouer du clavier. Ce nouveau line-up se met à bosser sans tarder et donne le coup de fouet que j'attendais. Parce que Cannibal n'avait pas tant montré les crocs que ça, on était limite herbivore... Là, ça saigne de nouveau... ou c'est que mon humeur est différente au moment de rédiger cet article ?

Non, clairement, la bagarre reprend le lead, même les parties mélodiques ont un peu d'agressivité, il suffit de jeter un œil au champ lexical pour comprendre que l'orientation générale des thèmes n'est pas aux gentils petits oiseaux qui sortent du nid en ce début de printemps, petite liste partielle (et un peu partiale) pour t'en donner le goût : destroy, ignite, pain, condemned, falling apart, blood, apathy, consuming, suffer, break, corruption, disfunction, destruction, annihilate, faded, hell, trapped, misery, sick, terrors, agony, burning, disease... Pas de quoi se réjouir mais de quoi trouver de l'énergie et de la motivation pour aller au charbon ou au contact ! Les frappes sur la batterie sont à l'avenant : directes et pures, les riffs acérés tranchent dans le vif, la basse est plus discrète que les samples mais donne du poids à l'ensemble là où les machines refroidissent le tout. Si l'artwork laisse filtrer un joli bleu un peu phosphorescent, c'est bien le noir qui domine (jusque sur le CD servi dans un très joli package avec textes et photos) et à part sur "Majesty", on se prend claque sur claque. Il n'y a guère que "Wrath" que je trouve un peu moins bon... Parmi les autres pistes qui se font remarquer, on a "Heretic" où Loz Taylor (While She Sleeps) apporte un peu de renfort et "The carcass king" où le chant féminin de Cody Frost, une chanteuse électro-pop passée par The Voice, amène une autre voix vraiment plaisante. Parmi les titres choisis par le groupe pour être mis en avant (clip ou lyric vidéo), on ne trouve pas le morceau qui donne son nom à l'album ("The seventh sun") et c'est bien dommage car c'est un de ceux que je trouve les plus intéressants, notamment de par son refrain assez poignant.

Il faudra bien attendre au moins demain (voire après-demain) pour enterrer Bury Tomorrow qui fait un retour en force avec ce nouvel opus et pourrait d'ailleurs séduire bien au-delà de la sphère metalcore.