Ce nouvel opus de Bury Tomorrow devait sortir début avril mais COVID-19 oblige, la livraison a été décalée et malgré le peu d'améliorations de par le monde, le skeud a bel et bien débarqué début juillet. Si Black flame avait fait une belle impression, là, j'ai beau chercher, je reste clairement sur ma faim. Alors, oui, le combo sait toujours manier les mélodies, les alternances de temps forts et de temps calmes, intégrer des petits trucs électroniques mais les titres se suivent, se ressemblent et jamais ne m'excitent. Du début à la fin, c'est du metal core qui tient la route mais les Anglais n'ont pas remis ce supplément d'âme qui leur permettait d'être bien au-dessus de la mêlée il y a deux ans. Même label, mêmes zicos, même producteur, même recette mais résultat différent, alors, c'est peut-être moi qui suis devenu moins sensible à leur style ou c'est peut-être que leurs meilleures idées appartiennent désormais au passé mais j'attendais bien plus de leurs nouvelles compositions. Cannibal m'apparaît donc comme un album quelconque dans une discographie déjà bien solide, c'est certainement suffisant pour des fans en mal de leur ration bisannuelle mais pas pour le vieil auditeur exigeant que je suis devenu.
Publié dans le Mag #44