Produit par Matt Bayles (Isis, Soundgarden, Mastodon, Botch) au Sound of One Hand Studios, Chronoclast est sorti début 2005 et a été écrit comme une pièce unique de 40 minutes avec un éventail d'instruments divers, du piano à l'orgue en passant par des violons et des cuivres. Mais de vous laissez pas distraire par cet panoplie sonore,le métal condensé délivré par Buried Inside reste dense et peu cosmique, "Time assurrogate religion" le prouve parmi d'autres titres, chant énervé et insistant, guitares efficaces, basse décharnée, batterie binaire et perçante, l'espace sonore reste difficilement indemne après le passage du cyclone Buried Inside. À comparer à un Fear my thoughts plus centré, un Converge plus pointilleux, le souffle monolithique de Chronoclast met le temps au centre de ses préoccupations. À la limite du screamo parfois, un Envy à la vitesse d'exécution millimétrée, aux ambiances éthérées comme sur un "Time as imperalism", qui démarre doucement mais surement, et met sa statégie d'échec et de domination en place.
"Reintroduction" pour la seconde partie de Chronoclast, avec un violoncelle inquiétant, côté obscur à l'opposé de Jorane mais proche d'un coma, le défoulement qui s'en suit "Time as abjection" ne laisse aucun temps de répit, basse métamorphosée, menant la danse, le titre se dresse derrière un écran de cris et de caisse claire totalement opposé à ce "Time as automation" réflexif et tourné sur lui-même, on rejoint là des instrumentaux à la Tool ou Nihil en plus introspectif et atmosphérique encore. Suivre Buried Inside dans sa dimension d'espace-temps, c'est assimilé le fil fragile et unique de ce Chronoclast un peu iconoclaste, difficilement classable et à l'accès sélectif comme l'illustre ce brillant "Time as commodity".
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Buried Inside : Chronique LP
Chronoclast
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