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Brainwash se forme en 2005 du côté de Versailles. Un an plus tard, le quartet composé de Jean-Joël (chant, guitare), Benoît (basse), Julin (guitare) et Jeremy (batterie) enregistre un premier EP éponyme. Après s'être rôdé en live, le combo met en boîte un second maxi courant 2007 au studio Haxo : Mondogumor.

Brainwash / Chronique EP > Mondogumor


brainwash_mondogumor.jpg Des heures sombres que nous vivons dans ce pays, parce que oui, tu as beau habiter Versailles, tu peux en avoir plein les c... de Sarko et de son gouvernement fantoche, des incessants jeux de dupe qui ont court dans les plus hautes sphères de l'état où corruption et faux semblants semblent être le lot quotidien d'une élite plus préoccupée à assurer les arrières qu'à faire avancer le pays. Pays, autrefois quatrième puissance mondiale, où justement l'abrutissement des masses est devenu une sorte de sport national, érigé au rang d'art par certains médias dont une chaîne privée bien connue pour ne chercher qu'à laver les cerveaux des téléspectateurs afin de lui matraquer un peu plus ses messages publicitaires. Il faut bien qu'on te dise quoi acheter pour ne pas repartir le sac vide... (sic). Alors oui, tu peux vivre dans l'une des plus jolies et riches de France (parce qu'il faut bien le reconnaître, ce n'est pas vraiment la zone, Versailles), mais en avoir marre, plein le c... d'être pris pour un con. Car Brainwash (oui tout est déjà dans le nom du groupe) a la haine et ne se prive pas de la balancer à la face du monde... de son monde, sans doute plus facile que celui des quartiers nord de Marseille ou que n'importe quelle cité du 93. Mais quand même... Mondogumor, deuxième EP signé par le groupe en est le témoignage. Le manifeste d'un état des lieux où tout fout le camp. A l'image de ce qu'a pu faire récemment un groupe comme CoreDump, Brainwash a mis ce qu'il avait dans le ventre en musique. Et résultat des courses, ça balance de la tripaille dans les enceintes... "L'oeuf du serpent", 3'30'' secondes montre en main, annonce la couleur. Même pas le temps de se mettre à l'aise pour découvrir la pochette de l'EP (bien chaotique) que déjà, ça commence à gueuler. Riffing typiquement metal, texte tantôt déclamé calmement tantôt éructé, la rage chevillée au corps, le groupe distille un condensé hautement agressif de metal aux tendances hardcore un poil destructuré, toujours à la limite de la rupture et sous haute tension permanente. "Tu devrais sourire" allonge le format, cette fois, on a droit à plus de 8 minutes d'un manifeste hardcore qui commence tranquillement avant de gagner en puissance et sauvagerie animale le temps d'un crescendo interminable. Il y a du Psykup chez les Versaillais, une pointe de Nostromo également et même un petit soupçon de Noir désir. Autrement dit, ce n'est pas de la musique pour maison de retraite. A moins de vouloir tuer un vieux... Transition (oui c'était prévu). Troisième et déjà dernier titre d'un Mondogumor qui nous a déjà bien remué les viscères, "Les vieux" (c'est le titre) poursuit le travail de sape entamé par "L'oeuf du serpent" puis "Tu devrais sourire". Instrumentalement, c'est ultra-solide, les guitares balancent des bassines de barbaque en plein visage et la section rythmique matraque le tout sans se gêner. Au niveau du chant, c'est tout pareil, ça balance, ça se vide les boyaux dans le micro et ça y va gaiement. Un petit final plus rock plus, tout en retenue alors que la tension retombe doucement et le groupe peut la remettre la veilleuse, nous laissant l'esprit encore fracassé par ce lavage de cerveau aussi brutal qu'efficace. Parce que oui, Brainwash, ça calme sévère.