Revenu d'entre les morts en 2010 après trois ans de hiatus, Boysetsfire, ex-pilier du mouvement emo-post-hardcore mélodique nord-américain pendant une grosse douzaine d'années (entre 1994 et 2007 pour être précis), s'est finalement décidé en 2012 à repasser par la case compo/enregistrement/pressage/promo d'un nouvel album... que voici : While a nation sleeps.... Et qui d'entrée de jeu renoue avec les recettes emo enflammé, post-hardcore colérique et mélodies easy-listening rompant avec les éclairs de rage parsemant un titre inaugural finalement aussi simple que redoutablement efficace ("Until nothing remains"), avant de lâcher la cavalerie punk sur un "Closure" qui y va franchement dans le rock taillé pour les bande-sons de blockbuster hollywoodien. Mais c'est toujours bien troussé donc ça déroule plutôt très facilement dans les écoutilles.
Un peu moins par contre quand le groupe tente des trucs un peu limites sur "Heads will roll" ou "Everything went black" et des hurlements suraigus de forcené qui n'avaient pas vraiment leur place ici, ou qu'il force trop sa recherche du "tube" en la matière avec "Phone call (4.am)". Constat que l'on retrouve en divers passages du disque, Boysetsfire semblant avoir quelques soucis avec sa direction artistique de sorte que le résultat se révèle peu à peu bancal ("Save yourself") ou tristement quelconque ("Let it bleed"), sinon carrément mauvais ("Reason to believe"). Malgré quelques éclairs (le brûlant "Far from over", l'apocalyptique "Wolves of Babylon"), l'ensemble reste tellement inégal que cela en devient agaçant sur la durée totale de l'album, alors Boysetsfire en est réduit à livrer du "hit" taillé (maladroitement) pour le live ("Never said"). Et si cela reste audible, on est loin de ce que l'on espérait secrètement des Américains avec While a nation sleeps....
Retour raté malgré une petite poignée de titres plutôt bien foutus. Et ne sont pas les deux dernières pistes ("Altar of God", "Prey") qui sauveront la mise d'un album qui laisse au final un goût amer tant le potentiel semblait évident pour faire quelque chose de bien meilleur que ce qu'est finalement ce come-back en forme de semi-ratage assez regrettable.
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Boysetsfire : Chronique LP
While a nation sleeps...
Boysetsfire
LP : While a nation sleeps...
Label : Bridge Nine Records
Label : End Hits Records
Date de sortie : 07/06/2013
LP : While a nation sleeps...
Label : Bridge Nine Records
bridge9.com: Site du label (352 hits) bridge9: MySpace (324 hits)
Label : End Hits Records
End Hits Records (267 hits)
Date de sortie : 07/06/2013
Until Nothing Remains
Closure
Heads Will Roll
Phone Call (4am)
Everything Went Black
Save Yourself
Reason to Believe
Far From Over
Let It Bleed
Never Said
Wolves of Babylon
Altar of God
Prey
Closure
Heads Will Roll
Phone Call (4am)
Everything Went Black
Save Yourself
Reason to Believe
Far From Over
Let It Bleed
Never Said
Wolves of Babylon
Altar of God
Prey
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