born from pain : sands of time En bref, 11 titres de metal-hardcore qui devraient conquérir le public d'Hatebreed et consorts. L'élément métal est lourd, omniprésent à la batterie avec une double très mise en avant, sur des passages brefs mais radicaux. "Black gold" est d'ailleurs une des chansons les plus métal, peut-être même trop lente et traînante par rapport au reste. Les riffs sont pesants, parfois bien accrocheurs ("Stainless") parfois survolés par le poids de la basse/batterie, brutales au possible. Grosses mosh parts, les amateurs du style ne pourront pas se plaindre. Il est vrai qu'on pense tout de suite à Hatebreed tant au niveau de la production de l'album (qui rappelle Perseverance) qu'à l'arrangement des compos et au chant. La linéarité de cet album décevront ceux qui s'attendent à plus de subtilité et d'originalité qu'Hatebreed bien qu'on repère de très bons morceaux comme "Death and the city" ou "The longest day/midnight", titre assez rapide, bien agencé entre montées métalliques, rythmes hardcore et enchaînements incisifs. On note également des solos vraiment métal entre deux mosh parts comme sur "Never return" ou sur "Stainless" un peu étranges mais pas complètement déplacés, ce qui ne destabilisera pas les afficionados mais agacera toujours autant les autres ! Au niveau des paroles il y a un mélange d'intimité “look inside this heart, it's the rule of the game (...) look inside my heart, it's a heart without shame” ("Stainless") et une volonté d'exprimer des sensations plus générales "among the fraticide i learned to take the pain, you rules of life I fail to comprehend" ("Day of the scorpio") ou même parfois un profond pessimisme sur le genre humain… Bref un effort intimiste qui n'innove pas pour autant. "Here lies civilization" clôt l'album en toute beauté. C'est sûrement ma préférée avec ses parties accrocheuses, ses chœurs déchaînés, c'est du farouche, emporté sur des montées frénétiques, le titre se conclue sur un solo bien senti "here lies civilization, the remains for a butchered earth, ther will be no dawn for human kind".
On se retrouve au final avec un bon album de metal-hardcore classique, très bien produit, Born From Pain ne réinvente rien mais sa grande efficacité fait de Sands of time un disque à écouter.