Le soleil d'Orange County (Californie) doit être bénéfique aux groupes en tout genre vu le nombre de combos qui viennt de là... Bleeding Through est né là-bas en 2000 (même si certains membres jouaient déjà au sein de Breakneck depuis 98) autour de Brandon Schieppati (chanteur, ex-Eighteeen Visions), Brian Leppke et Scott Danough (guitaristes), Ryan Wombacher (bassiste), Derek Youngsma (batteur) et de Marta (la demoiselle au clavier). Métal-HardCore plutôt very new school, ils enchainent 3 albums en 3 ans : Dust to ashes (2001), Portrait of the goddess (2002), This is love, this is murderous (2003) puis font une pause... Pour les situer rapidement, sache que depuis 2002 ils sont signés chez Trustkill (Hopesfall, Open Hand, Walls of Jericho) et ont partagé des scènes avec Shai Hulud, Every Time I Die, Between The Buried And Me, Haste The Day, Cult Of Luna, Zao ... a participé à l'OzzFest 2004...
Ils sont de retour dans les bacs en janvier 2006 avec The truth, un album produit et mixé par Rob Caggiano (ex-Anthrax qui a bossé avec Cradle of Filth et Dry Kill Logic).
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Bleeding Through discographie sélective
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Biographie > ça saigne à travers !
Bleeding Through / Chronique LP > Bleeding Through
Quand on ne sait pas comment baptiser son album, autant faire simple. Bleeding Through a cogité pendant de longues heures et au sortir d'un brainstorming épuisant a opté pour la solution de facilité... l'éponymie. Ok, ils ne se sont pas foulés. Mais en même temps, on aura rarement vu un groupe aussi bien porter son patronyme, tout en étant à la fois, primaire, explicite et efficace. Finalement, ce n'est pas si con donc. Une belle arrogance de moyens, guitares qui dévorent tout avec l'appétit d'un T-Rex en rut, coît hardcore et coups de rein ultimes pour encastrer ces riffs brontosaures dans une section rythmique plutôt farouche. Les titres s'enchaînent, le chanteur gueule, les zikos broient tout ce qu'ils peuvent, la demoiselle au clavier fait ce qu'elle a à faire (malheureusement) et en prime on a même droit à un chant clair mélo juste abominable. Mais ça, c'est pour faire vibrer les tiroirs-caisses. Bref passons, comme à son habitude, Bleeding Through tape dans le metalcore bourrin et sévèrement burné. Tellement que pour les finitions, on y va au bazooka histoire de faire dans la douceur ("Fifteen minutes", "Show your roll"). Fatal... (bazooka, fatal bazooka... si si, il a osé). Pour la finesse on repassera.
Les Américains donnent dans le metalcore pur et dur avec quelques claviers dedans et une jolie pépé pour faire sexy sur les photos promo (google pics est ton ami...). Parce que bon, si Bleeding Through a autant de succès, c'est aussi parce qu'il n'y a pas que de grosses armoires à glace dans le groupe hein... même si sur des titres comme "Breathing in the wrath", le groupe tartine suffisamment l'auditeur pour se racheter un semblant de crédibilité. Malgré des claviers juste pathétiques. Mais il y a comme toujours chez le groupe cette énergie, cette envie très punk d'en découdre et une bonne dose de "servi prêt à headbanguer" ça passe. Enfin presque, parce qu'après une huitaine de titres, on en a quand même un peu marre d'écouter la même chose. En même temps, les "qualités" sont à chaque fois les mêmes (un énooooooorme merci pour la prod et l'accélération de double pédale sur "Divide the armies") et les défauts, comme d'hab difficilement surmontables (rien que pour le fait d'avoir commis "Distortion, devotion" et l'intro de "Drag me to the ocean", Bleeding through mérite deux points en moins sur sa copie...). OK pour les clichés éculés (quand bien même c'est parfois bien voyant), les titres ridicules ("This time nothing is sacred"), le besoin de se remplir les poches et le désir de concupiscence métallique mais bordel, enlevez moi ces claviers, là c'est abominable. Merci (par contre, vous pouvez garder la claviériste...).
Bleeding Through / Chronique LP > Declaration
Une mélopée sinistre et sinueuse retentit puis le théâtre se fait noir : "Tonight we'll dine in hell !!". Pour les non-aficionados du cinéma testostéroné, cette réplique passagère dans le panthéon du 7e art n'est autre qu'un extrait de "300", film aussi démonstratif que burné. Bleeding Through met donc l'auditeur en garde, ça risque de bastonner sévère. C'est évidemment gros comme une maison que la rythmique typée black-métal de "Declaration" débarque dans nos oreilles. Les cris répondent à des riffs accrocheurs, sur fond de violons samplés assez dispensables. Mais que voulez-vous, c'est le style qui veut ça. Car prêchant le metalcore dans tous les non-sens du terme, Bleeding Through pioche de tous les côtés pour finalement proposer des titres qui donnent plus dans la démonstration de force que dans la réelle volonté de marquer les esprits. Non, les Américains foncent dans le tas, et ce pendant deux premiers titres qui laissent l'auditeur un peu pantois. Ça frappe fort, très fort, le tout emballé par une production remplissant le cahier des charges actuel : clair, net et précis. Mais quand le groupe donne dans le sirupeux ("There was a flood", "Sister Charlatan"), l'attention décline. Parce qu'interpréter ce qui reste comme un metal mélodique avec une batterie mixée en mode "blast beat", ça frôle le ridicule. Un anachronisme qui ne fait heureusement pas loi tout le long de l'album. "French inquisition", "Death anxiety" proposent un panel assommant de riffs spartiates alors que le chant typé hardcore fait des merveilles. Toujours discutables, les fonds de clavier ne sont pas d'un intérêt probant face à un duo de guitare qui parvient à installer des ambiances à lui seul. L'intérêt de cet album résidant encore une fois dans la capacité étonnante du groupe à proposer un aperçu de ce qui se fait un peu partout dans le monde "metal", reste cette désagréable impression que le groupe fait du "par cœur", une copie propre certes mais trop propre. Bleeding Through enfonce des portes ouvertes en s'essayant, avec courage néanmoins, à un style vu et revu. Avec les compteurs de surprises près des pâquerettes, on se surprend tout de même à réécouter cet album qui, bien qu'inoffensif, développe une puissance catchy qui peut vous secouer les ouailles.
Bleeding Through / Chronique LP > The truth
The truth, la vérité, Bleeding Through n'a pas sorti l'album de l'année, pas même celui du mois et il n'est pas non plus mon favori de la semaine... Mais il faut bien avouer que l'écoute de ce nouvel album reste sympathique et les amateurs de métalcore intégrant des mélodies et ne jouant pas que sur les rythmiques et les riffs tranchants seront ravis. A l'instar de Chimaira, le groupe a un sampler qui tourne à plein régime (et en fait parfois un peu trop) et tout comme Caliban n'hésite pas à envoyer de la mélodie sur certaines parties. Les fans de métalcore agressif sans concession risquent de tirer la tronche s'ils n'aiment pas trop ces envolées assez simplistes qui viennent rompre le charme de terribles mosh part ("Love in slow motion", "Kill to believe"). Quand le groupe est à fond derrière son batteur, ça envoie sévère, les HardCoreux se contenteront d'écouter et d'apprécier la verve de "Confession", "She's gone", "Tragedy of empty streets" et "Hollywood prison".
Sur presque tous les autres titres, Bleeding Through use de lignes de chant ultra mélodiques, croisées avec des passages plus bourrins, et laisse beaucoup de places aux samples, parfois ça fonctionne très bien comme sur "Kill to believe" ou "Return to sender", parfois on frise le ridicule : où diable sont-ils allés chercher ce "Line in the sand" ? Une balade sucrée renforcée aux faux-violons avec des paroles pré-adolescentes et un solo venu tout droit de la fin des années 80, ça fait tâche ! Surtout sur le livret "containing explicit graphics", un booklet très classe, en noir et blanc avec les textes et des photos des membres du groupe sévèrement attaqués (à l'acide ?) et ensanglantés.
Quitte à sortir de l'ordinaire, Bleeding Through devrait se contenter de placer davantage de parties instrumentales, l'ultime "The truth" est assez réussi bien qu'un peu trop "synthétisé" selon moi.